Homélies de Dom Armand Veilleux

8 juin 2024 – Mémoire du Cœur Immaculé de Marie

2 Co 5,14-21 ; Luc 2, 41-51 

 

H O M É L I E

          Après la fête du Sacré-Cœur de Jésus, le calendrier liturgique nous fait célébrer aujourd’hui celle du cœur Immaculé de Marie. Et l’Évangile retenu pour cette fête est le récit de la montée de Jésus au Temple, à l’âge de douze ans, qui se termine par l’affirmation que Marie conservait toutes ces choses en son cœur.

8 June 2024 - Memory of the Immaculate Heart of Mary

2 Cor 5:14-21; Luke 2:41-51

Homily

            After the feast of the Sacred Heart of Jesus, today's liturgical calendar celebrates the feast of the Immaculate Heart of Mary. And the Gospel chosen for this feast is the story of Jesus' ascent to the Temple at the age of twelve, which ends with the affirmation that Mary kept all these things in her heart.

 

6 juin 2024 – jeudi de la 9ème semaine paire

2 Tm 2, 8-15 ; Mc 12,28b-34 

H O M É L I E

          Le contexte de cet enseignement de Jésus sur le plus grand des commandements est très simple. Jésus vient d'avoir des discussions, surtout avec les Sadducéens, sur la résurrection des morts. C'est alors que s'approche de lui l'un des scribes, qui lui demande: "Quel est le premier de tous les commandements?". Ce scribe semble avoir été un homme sincère. Il ne s'approche pas de Jésus pour le mettre à l’épreuve; mais il est disposé à accueillir sa parole. Il veut apprendre. Jésus le prend au sérieux et lui répond alors sans hésiter, citant le beau texte du Deutéronome que les Juifs pieux utilisent encore aujourd'hui comme prière: Shema Isarël, Écoute, Israël.

Fête du Sacré Coeur, 7 juin 2024

Osée 11,1...9; Ephésiens 3, 8...19; Jean 19, 31-37

H O M É L I E

          Le coeur est conçu dans toutes les cultures comme le lieu où réside les sentiments, l'affectivité, l'amour. C'est pourquoi, à partir déjà du Moyen-Âge, des mystiques tels que Gertrude d’Hefta, Catherine de Sienne, Mathilde, Marguerite Alacoque, Jean-Eudes, développent une dévotion au Coeur Sacré de Jésus, qui n'est pas une dévotion à un organe physique, mais à l'amour divin vécu par Dieu fait homme. Si cette dévotion a pu connaître à certaines époques des expressions plutôt romantiques et sentimentales, comme en fait foi une vaste collections d'images pieuses au goût plutôt douteux, elle n'est, essentiellement, dans son intuition première, que la contemplation de l'amour de Dieu pour nous, incarné en Jésus de Nazareth. Et le récit de l’Évangile que nous venons de lire nous montre jusqu’où est allé cet amour.

6 June 2024 - Thursday of the 9th even-numbered week

2 Tim 2:8-15; Mk 12:28b-34

Homily

          The context of Jesus' teaching on the greatest of the commandments is very simple. Jesus had just had discussions, especially with the Sadducees, about the resurrection of the dead. Then one of the scribes came up to him and asked, ‘Which is the first of all the commandments? This scribe seems to have been a sincere man. He did not approach Jesus to put him to the test, but was willing to accept his word. He wants to learn. Jesus took him seriously and answered him without hesitation, quoting the beautiful text from Deuteronomy that pious Jews still use today as a prayer: Shema Isarël, Hear, O Israel.

Feast of the Sacred Heart, 7 June 2024

Hosea 11:1...9; Ephesians 3:8...19; John 19:31-37

Homily

          In every culture, the heart is seen as the place where feelings, emotions and love reside. This is why, from as early as the Middle Ages, mystics such as Gertrude of Hefta, Catherine of Siena, Matilda, Marguerite Alacoque and John Eudes developed a devotion to the Sacred Heart of Jesus, which is not a devotion to a physical organ, but to the divine love experienced by God made man. While this devotion may at times have had more romantic and sentimental expressions, as evidenced by a vast collection of pious images of rather dubious taste, it is essentially, in its original intuition, nothing other than the contemplation of God's love for us, incarnate in Jesus of Nazareth. And the Gospel story we have just read shows us just how far that love went.

5 juin 2024 – mercredi de la 9ème semaine paire

2Tm 1, 1-3.6-12 ; Mc 12, 18-27 

H O M É L I E

Les Sadducéens de cet Évangile ne sont pas vraiment intéressés à apprendre quelque chose de Jésus. Ils désirent simplement lui tendre un piège. Puisqu’ils ne croient pas à la résurrection, ils veulent montrer comment une telle croyance conduit à des conséquences ridicules. La réponse de Jésus est plutôt mystérieuse. En réalité, il semble qu’il veuille simplement leur montrer que c’est leur approche qui est ridicule. Ils essayent en effet d’ « imaginer » ce qu’est la vie après la mort ; et cela est impossible, car on ne peut « imaginer » quelque chose qu’en utilisant des « images » tirées de notre vie actuelle, qui est limitée. Or, la vie après la mort est au-delà de toutes ces images et de toutes ces limites. Ce ne sera pas une nouvelle vie ; ce sera la même vie, mais libérée de toutes les limites de l’existence présente.