Homélies de Dom Armand Veilleux

26 avril 2023 -- mercredi de la 3ème semaine de Pâques

Actes 8,1-8; Jean 6, 35-40

H O M É L I E

 

          Dans cette brève section du grand discours sur le Pain de Vie, Jésus affirme deux choses: La première est qu'Il est lui-même le pain de la vie, et que quiconque vient à lui par la foi -- quiconque croit en lui -- n'aura plus ni faim ni soif.  Jésus comble toutes nos faims et nos soifs, spirituelles aussi bien que physiques.

25 avril 2023, fête de l'Évangéliste Marc

1 Pierre 5:5-14; Marc 16:15-20

H O M É L I E

          L'Évangéliste Marc fut un disciple de l'Apôtre Pierre, et son Évangile est considéré comme la première collection des paroles et des événements entourant la vie et le ministère de Jésus.  Comme lecture d'Évangile, ce matin, nous avons les derniers versets de cet Évangile de Marc, et comme première lecture, nous avons les derniers versets de la Première Lettre de Pierre, où il transmet les salutations de son disciple et fils Marc.

23 avril 2023 -- 3ème dimanche de Pâques « A »

Ac 2, 14.22b-33; 1P 1, 17-21; Luc 24, 13-35

H O M É L I E

          Tous les Évangiles des dimanches du temps de Pâques sont tirés de l'Évangile de Jean, sauf celui d'aujourd'hui, qui est de Luc.  Ce dernier rapporte trois apparitions de Jésus le jour de Pâques :  1) celle aux femmes, qui furent les premières à avoir le courage de venir au tombeau de grand matin ; 2) celle aux deux disciples qui avaient décidé de retourner à leur village et à leurs occupations ; 3) celle aux Douze qui étaient encore paralysés par la peur dans l'endroit où ils s'étaient enfermés.

24 avril 2023 -- lundi de la 3ème semaine de Pâques

Actes 6, 8-15; Jean 6, 22-29

H O M É L I E

          Durant toute la semaine qui commence, la première lecture de la messe nous fera connaître les débuts de l'Évangélisation, avec la mort du premier martyr, Étienne, la persécution qui se déchaîne alors contre l'Église à Jérusalem et en Judée et, parallèlement, l'extension de la prédication aux païens.

22 avril 2023 - Samedi de la 2ème semaine de Pâques

Actes 6, 1-7; Jean 6,16-21 

H O M É L I E

          Il y a beaucoup de détails mystérieux et lourds de symboles dans ce bref texte de saint Jean.  La scène se situe tout de suite après la première multiplication des pains (dont nous avons lu le récit hier).  Nous sommes encore au début de la vie publique de Jésus, et ses relations avec ses disciples sont en train de s'établir.   Après la multiplication des pains, alors que la foule veut le faire roi, Jésus se retire seul sur la montagne. Les disciples sont déjà habitués à ces nuits que Jésus passe seul sur la montagne à prier.  Lorsque le soir arrive et que Jésus ne revient pas, les disciples savent qu'il y passera la nuit.  Ils descendent alors au bord du lac et s'embarquent pour la ville de Capharnaüm, de l'autre côté.  Jean a alors une de ces phrases pleines de mystère : “Déjà il faisait nuit et Jésus ne les avait pas encore rejoints".  La mention de la nuit, chez Jean, signifie aussi le trouble, le manque de compréhension, l'absence de Jésus.  Les disciples sont un peu perdus.

24 avril 2023 -- lundi de la 3ème semaine de Pâques

Actes 6, 8-15; Jean 6, 22-29

H O M É L I E

          Durant toute la semaine qui commence, la première lecture de la messe nous fera connaître les débuts de l'Évangélisation, avec la mort du premier martyr, Étienne, la persécution qui se déchaîne alors contre l'Église à Jérusalem et en Judée et, parallèlement, l'extension de la prédication aux païens.

21 avril 2023 – vendredi de la 2ème semaine de Pâques

Actes 5,34-42; Jean 6, 1-15 

H O M É L I E

            La multiplication des pains est le seul signe accompli par Jésus qui nous soit rapporté par les quatre Évangiles.  C'est dire l'importance que lui attribuaient les premiers Chrétiens.  Aujourd'hui c'est dans la version de Jean que nous lisons ce récit.  Jean raconte cet événement après environ 65 ou 70 ans de méditation.  Ce n'est pas le signe ou le miracle comme tel qui l'intéresse.  Tout son récit est centré sur la personne de Jésus.  Il nous montre Jésus partageant simplement, très simplement, sans compter, sans faire attention à la dimension de la foule.

            Au début du récit, il y a une de ces petites phrases mystérieuses, caractéristiques de Jean.  Il dit: "C'était un peu avant la Pâque..." Cela signifie que la multiplication des pains dont il nous parle, ce partage de ce qu'on avait apporté, était une dimension essentielle du mystère pascal, et donc l'est aussi de la célébration eucharistique.  Les douze paniers de morceaux ramassés correspondent aux douze tribus d'Israël et aux douze apôtres.  C'est donc aussi une dimension essentielle de l'Église.

            Jésus a traversé le Lac avec ses disciples et est monté dans la montagne. De là, il lève les yeux et voit la foule nombreuse qui le suit et perçoit son besoin de nourriture, avant même que personne n'ait manifesté ce besoin.  Philippe, à qui Jésus expose d'abord cette situation, ne peut concevoir une solution autre que monétaire et mathématique : "le salaire de deux cents journées ne suffirait pas pour que chacun ait un petit morceau de pain".  Cette attitude de Philippe correspond sans doute à la nôtre, puisque nous sommes sans cesse tentés de donner une importance majeure dans notre vie aux réalités matérielles dont nous pouvons disposer, que nous pouvons compter, même si c’est avec le désir de les donner, ce qui est aussi une forme d’exercice de pouvoir.

            La solution proposée par André et choisie par Jésus est autre. C’est celle du partage. Lorsqu’il y a un vrai partage, il y a en général assez pour tout le monde. Les personnes présentes autour de Jésus ne sont pas appelées à se présenter à la queue leu leu pour recevoir leur pitance de la main de généreux bienfaiteurs ; elles sont invitées à s'allonger comme on le faisait dans les banquets et tout particulièrement pour le repas pascal, afin de prendre un repas en toute dignité avec des commensaux.  Et lorsque tous sont allongés dans l'herbe abondante (signe de l'abondance du Royaume), Jésus leur distribue lui-même la nourriture, comme un hôte le fait avec ses invités.

            Les foules suivaient Jésus parce qu’elles avaient vu les guérisons et les autres miracles qu’il avait faits et voulaient en voir encore. Mais Jésus n’est pas intéressé à jouer au thaumaturge. Il s’intéresse aux besoins des personnes. De même, à la fin du récit, lorsque la foule veut le proclamer Messie, il s’enfuit seul dans la montagne. 

            Dans une communauté, nous sommes tous appelés à nous servir mutuellement. Notre tendance humaine est de rechercher les fonctions qui nous mettent en évidence ou qui nous permettent d’exercer un certain pouvoir.  Jésus nous montre que, pour lui, c’est tout le contraire.  La seule chose qui l’intéresse est de servir.  Nous savons, puisque les célébrations des Jours Saints nous l’ont rappelé, que cela lui a coûté cher.  De même, aujourd’hui, dans la première lecture, nous voyons les Apôtres, qu’on vient de rouer de coups, tout heureux d’avoir mérité de souffrir un peu pour le nom de Jésus.

            Efforçons-nous donc de vivre dans le même esprit de service mutuel, de fuir les honneurs et les avantages matériels plutôt que de les rechercher, et si cela nous procure des souffrances, d’être heureux de les joindre à celles du Christ et de ses Apôtres.

Armand Veilleux