Homélies de Dom Armand Veilleux

1 août 2022 -- Lundi de la 18e sem. ordinaire, année paire
Jer 28, 1-17; Mt 14, 13-21

HOMÉLIE

Cette multiplication des pains, rapportée dans l'Évangile que nous venons de lire, est le seul miracle de Jésus qui nous soit rapporté par chacun des quatre évangélistes.  Ceci montre bien toute l'importance que lui attribuaient les premiers chrétiens.  Chaque Évangile veut montrer à sa façon Jésus comme le nouveau Moïse, capable de nourrir son peuple dans la solitude et de le conduire à travers le désert, Matthieu, dans la version du récit que nous venons tout juste d’entendre, décrit explicitement Jésus venant au désert, entouré d'une foule sans nourriture.

31 juillet 2022 – 18ème dimanche « C·

Qo 1,2 ; 2,21-23 ; Col 3,1-5.9-11 ; Lc 12,13-21 

HOMÉLIE

          « Vanité des vanités, disait l’Ecclésiaste.  Vanité des vanités, tout est vanité ! ». Le livre de l’Ecclésiaste, appelé aussi Qohéleth, est déconcertant au premier abord.  Ce cher Qohéleth nous apparaît pour le moins désabusé.  Par ailleurs, par certains côtés il nous apparaît plutôt moderne.  On peut dire qu’il est passablement contestataire – un soixante-huitard du 3ème siècle avant le Christ... à moins de le considérer comme un post-moderne !

28 juillet 2022 -- Jeudi de la 17ème semaine "B"

Jérémie 18:1-10; Matt 13, 47-53

H o m é l i e

          Dans l'Évangile d'aujourd'hui, nous avons la conclusion d'un long enseignement de Jésus sur le Royaume des Cieux, dans lequel il a utilisé de nombreuses images pour faire comprendre à ses disciples divers aspects de ce Royaume. 

30 juillet 2022 -- Samedi de la 17ème semaine "B"

Jer 26, 11-16. 24; Matt 14, 1-12

H O M É L I E

          Cet Évangile nous met en présence de deux hommes fort différents l'un de l'autre.  Le premier, Jean-Baptiste, est un homme libre, sans pouvoir et sans ambition et donc aussi sans peur.  L'autre est un homme ayant beaucoup de pouvoir entre ses mains, esclave de ses calculs et de ses ambitions et à cause de cela constamment tiraillé par la peur.

27 juillet 2022 -- Mercredi de la 17ème semaine "B"

Jérémie 15:10. 16-21; Matt 13:44-46

H O M É L I E

Jérémie n'existe que pour une chose, la Parole de Dieu.  C'est cette Parole, lorsqu'il l'a entendue pour la première fois, qui lui a confié sa mission de prophète.  Il y a pris goût au point de la dévorer : " Dès que je trouvais tes paroles, je les dévorais", dit-il.  Dans cette Parole, il trouve non seulement sa nourriture, mais sa joie: " Ta parole m’a réjoui, m’a rendu profondément heureux."  Le Père a prononcé sur lui son nom et se l'a consacré : " Ton nom a été proclamé sur moi, SEIGNEUR, Dieu des puissances."  En conséquence, il ne peut plus chercher sa joie dans les plaisirs ordinaires de la vie : " Je ne vais pas chercher ma joie en fréquentant ceux qui s’amusent."

29 juillet 2022 – Mémoire des ss. Marthe, Marie et Lazare

Homélie

          On pourrait considérer cette mémoire liturgique de Marthe, Marie et Lazare, comme la fête de l'amitié.  En effet, nous constatons dans les Évangiles que Jésus a une gamme très large de relations avec les diverses personnes qu'il rencontre.  Il y a tout d'abord les foules, auxquelles il adresse son message et pour lesquelles il est souvent mû de compassion.  Dans ces foules il y a, bien sûr ceux qu'il dérange et qui le combattent, en particulier les Docteurs de la Loi, les Scribes et les Pharisiens; mais il y a aussi un grand nombre de disciples, homme et femmes qui le suivent dans ses tournées apostoliques.  Parmi eux il en choisira à un moment donné soixante-douze, qu'il enverra en mission.  Et puis il y avait le groupe des douze apôtres qu'il avait appelés individuellement et de façon spéciale et qui partageaient toute sa vie publique.  Parmi eux, il y en avait de plus intimes qu'il amena avec lui dans des moments particuliers, comme au moment de la Transfiguration et à Gethsemani.

26 juillet 2022 – Mémoire des saints Joachim et Anne

H o m é l i e 

          L'Évangile est d'une extrême discrétion concernant la Vierge Marie.  Nous connaissons très peu de détails de sa vie.  C'est comme si les Évangélistes voulaient que toute notre attention soit centrée sur ce qui est l'essentiel la concernant, à savoir qu'elle a été la Mère du Fils de Dieu.  Luc, qui en dit un peu plus que les autres, ouvre son récit de l'Incarnation par cette formule simple et solennelle à la fois : "L'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée du nom de Nazareth, à une jeune fille accordée en mariage à un homme nommé Joseph, de la maison de David; cette jeune fille s'appelait Marie."