Homélies de Dom Armand Veilleux

9 mars 2022 :: mercredi de la 1ère semaine de Carême

Jonas 3, 1-10 ; Luc 11, 29-32

Homélie

          Le prophète Jonas fut envoyé par Dieu aux païens de la cité de Ninive.  Mais il ne voulait pas avoir cette mission, et il s’enfuit vers la cité de Tarsis.  Cela, comme nous le savons, le conduisit – lui et tous ses compagnons – dans une terrible tempête.  Au coeur de cette tempête, il reconnut son péché et il accepta – il demanda même – d’être jeté à la mer pour calmer la colère de Dieu. C’est alors qu’il commença une expérience de solitude, symbolisée par le temps qu’il passa dans le ventre d’un gros poisson, avant de commencer, finalement, sa mission qui était de prêcher un message de repentance.  Cependant, il lui était impossible de comprendre qu’une cité païenne pourrait se convertir à Dieu ;  et lorsqu’elle se convertit, il en fut contrarié.  Comme nous le savons par le reste de l’histoire, Dieu va lui faire comprendre, à travers l’image de la plante qui croît en un jour et qui meurt le lendemain, qu’il a le même amour miséricordieux pour la ville païenne de Ninive que pour le peuple d’Israël.

8 mars 2022 - mardi de la 1ère semaine de Carême

Is 55, 10-11 ; Mt 6, 7-15

H O M É L I E 

          Depuis le début du Carême, les textes de l'Ancien et du Nouveau Testament lus à la célébration eucharistique nous mettent en garde avec une insistance soutenue et vraiment impressionnante, contre la fausseté et l'inutilité d'une pratique religieuse qui ne se traduirait pas dans une vie d'amour et de service fraternel bien concrets.

7 mars 2022 - lundi de la 1ère semaine de Carême

Lv 19, 1-2. 11-18 ; Mt 25, 31-46

H O M É L I E

          "Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait", dira un jour Jésus dans l'Évangile.  Cet appel à la perfection était déjà contenu dans les premières pages de l'Ancien Testament, et nous venons de l'entendre dans la première lecture de cette Eucharistie, tirée du Lévitique:  "Soyez saints, car je suis saint, moi, le Seigneur votre Dieu."

6 mars 2022 - 1er dimanche de Carême "C"
Deut 26, 4-10; Rom 10, 8-13; Luc 4, 1-13
 

 

H O M É L I E

           Durant la nuit de Noël 1993, un groupe des « frères de la montagne » se présenta au monastère de Tibhirine, en Algérie, et leur chef Saya Attiya présenta trois requêtes au prieur, père Christian de Chergé, qui répondit négativement à chacune d’elles. Et lorsque Attiya lui dit que les moines n’avaient pas le choix il répondit « Oui, nous avons le choix ». Attiya se retira... jusqu’au moment fixé, pourrait-on dire. Et l’on connaît la suite.

5 mars 2022 -- Samedi après le Mercredi des Cendres

Is 58, 9b-14 ; Lc 5, 27-32

 

 

H O M É L I E

           Il est vraiment intéressant de voir comment Jésus, dans les débuts de son ministère public, alors même que les foules courent après lui, appelle une à une quelques personnes à devenir ses disciples en leur disant simplement: "suis-moi".  Et dans chaque cas il s'agit précisément d'hommes qui ne faisaient pas partie de ces foules d'admirateurs ou de curieux et qui, en général, étaient tout bonnement à leur travail. Après les pêcheurs, Simon, Jacques et Jean, voici maintenant qu'il appelle un collecteur d'impôt.

4 mars 2022 -- Vendredi après le Mercredi des Cendres

Is 58, 1-9a ; Mt 9, 14-15.

H O M É L I E

 

           Nous avons eu cet Évangile dans un autre contexte, au cours des dernières semaines.  Il s'agissait alors d'une série de discussions entre les Pharisiens et Jésus sur l'observance de la loi.  Relisant ces paroles de Jésus dans le contexte du Carême, nous sommes évidemment plus frappés par la dernière phrase:  "Des jours viendront où l'époux leur sera enlevé, et alors ils jeûneront". 

3 mars 2022 -- Jeudi après le Mercredi des Cendres

Dt 30, 15-20 ; Lc 9, 22-25

H O M É L I E          

           Le mystère pascal est une réalité complexe, qui comprend, indissolublement, le mémorial de la mort du Christ et de sa résurrection.  Sa mort n'aurait pas de sens si elle n'était un acte d'obéissance et d'amour à l'égard du Père; et la résurrection n'a de sens qu'en relation avec cette mort, puisqu'elle est la réponse du Père à l'obéissance pleine d'amour de son Fils.  C'est pourquoi les textes liturgiques nous mettent d'emblée en présence de ce diptyque, en nous faisant entendre dès le deuxième jour de Carême cette parole de Jésus: "Il faut que le Fils de l'homme souffre beaucoup... qu'il soit mis à mort et, le troisième jour, qu'il ressuscite".