Homélies de Dom Armand Veilleux

26 mai 2021 – mercredi de la 8ème semaine impaire

Si 36,1.4-5a.10-17 ; Mc 10,46-52  

H O M É L I E

           Il y eut un temps où les fonctions publiques dans la société étaient considérées comme des services que certaines personnes étaient appelées à rendre à la collectivité, souvent à leurs propres frais.  Les choses sont assez différentes de nos jours!  Les candidats dépensent souvent des sommes énormes pour tenter de convaincre les gens de les élire à ces fonctions. 

25 mai 2021 – mardi de la 8ème semaine (année impaire)

Si 35, 1-12; Marc 10, 28-31

HOMÉLIE

          Cet Évangile est la suite de celui que nous aurions eu hier soir, si nous avions célébré la messe de la férie (et non celle de Marie, Mère de l’Église). Cet Évangile d’hier, pour la férie, était le récit de la rencontre de Jésus avec le jeune homme riche, qui désirait quoi faire pour avoir la vie éternelle en héritage, et à qui Jésus avait dit : « Va, vends tout ce que tu as et donne-le aux pauvres ; alors tu auras un trésor au ciel. Puis, viens, suis-moi. »

Solennité de la Pentecôte, 23 mai 2021

Ac 2,1-11; Ga 5,16-25; Jn 15,26-27; 16,12-15

Homélie

 

          Derrière le récit de Luc que nous avions comme première lecture se trouve, comme en filigrane, celui de la tour de Babel.  Dans ce récit de l’Ancien Testament, la construction d’une tour qui avait la prétention d’atteindre le ciel représentait l’effort du pouvoir politique et militaire des Assyriens d’exercer son autorité sur toutes les populations du monde connu et de leur imposer l’uniformité des coutumes et de la langue.  Dieu intervient alors pour assurer la diversité des langues. Ce récit conserve cependant une certaine ambigüité, cette diversité pouvant être interprétée aussi bien comme un don que comme une punition.

22 mai 2021, samedi de la 7ème semaine de Pâques

Ac 28, 16-20.30-31 ; Jean 21, 20-25

Homélie

Avec la solennité de la Pentecôte, que nous célébrerons demain, se terminera le Temps liturgique de Pâques. Dans les Eucharisties fériales des sept dernières semaines, la première lecture, généralement tirée du Livres des Actes des Apôtres, nous a fait connaître le témoignage des premiers martyrs de la Foi et la vie de la première communauté chrétienne de Jérusalem, puis la prédication aux Nations au-delà du monde juif, et particulièrement le ministère de Paul.  La lecture de l’Évangile nous a raconté les apparitions de Jésus à ses disciples durant cette période et, depuis le début de cette dernière semaine, nous a fait lire les chapitres de l’Évangile de Jean qui nous rapportant les paroles de Jésus à ses disciples durant le dernier repas qu’il prit avec eux et sa longue prière à son Père durant ce même repas.  Il était donc tout normal qu’en ce dernier jour du Temps Pascal, avant la Pentecôte, nous lisions les derniers versets des Actes des Apôtres et les derniers versets de l’Évangile de Jean.

21 mai 2021, vendredi de 7ème semaine de Pâques

Acte 25, 13-21 ; Jean 21, 15-19

Homélie

Durant la dernière Pâque que Jésus prit avec ses disciples, Pierre, avec son ardeur habituelle s’était déclaré prêt à suivre Jésus jusqu’au bout, même jusqu’à la mort. Jésus lui avait répondu : « Pierre, le coq ne chantera pas aujourd’hui, que tu n’aies par trois fois nié me connaître ». Et, de fait, quelques heures plus tard Pierre reniait Jésus trois fois et, rencontrant le regard de Jésus, il sortit et pleura amèrement.

20 mai 2021, jeudi de la 7ème semaine de Pâques

Actes 22,30 ; 23,6-11 ; Jean 17, 20-26

H O M É L I E

          Communiquer est essentiel à l'être humain dont la dimension sociale est un élément constitutif. De nos jours, non seulement la communication conserve toute l'importance qu'elle a toujours eue dans la vie humaine, mais elle a été en quelque sorte récupérée par ceux qui exercent ou veulent exercer le pouvoir.  Il n'y a pas tellement d'années, le pouvoir, dans la société, était dans les mains de ceux qui contrôlaient l'argent ou le "capital".  Aujourd'hui il est dans les mains de ceux qui contrôlent la communication.  Il est donc important de réfléchir sur le sens qu'a la communication dans le plan de Dieu.  Jésus n'a-t-il pas envoyé ses disciples communiquer son message à toutes les nations ?  Quel est le sens de cette communication ?  Les textes bibliques de l'Eucharistie d'aujourd'hui nous éclairent là-dessus.

19 mai 2021 – mercredi de la 7ème semaine de Pâques

Actes 20, 28-38 ; Jean 17, 11b-19

Homélie

Saint Luc, dans son Évangile, donne une grande importance à la longue montée de Jésus vers Jérusalem, où il sera jugé par le Sanhédrin puis confié par les chefs religieux au pouvoir romain, pour être mis à mort hors de la Ville. De même, dans son « deuxième livre », les Actes des Apôtres, il décrit l’activité de Paul comme une montée vers Jérusalem où il sera mis en accusation par les mêmes chefs religieux d’Israël, ce qui conduira à sa prise en charge par l’autorité romaine. Ce qui l’amènera à être envoyé à Rome où il sera finalement décapité.

La première lecture de la messe d’aujourd’hui nous décrit sa rencontre avec les représentants de l’Église d’Éphèse. Dans des termes émouvants il confie à Dieu cette Église qu’il aimait particulièrement, et dont il sait l’unité menacée. Puis tous ensemble s’agenouillent et prient, Tous savent que c’est leur dernière rencontre et le lendemain ils l’accompagnent jusqu’au bateau avec lequel il commencera sa montée vers Jérusalem, avec de nombreuses escales.

Notre lectionnaire liturgique met ce récit en parallèle avec la section de la longue prière de Jésus à la dernière Cène, dont nous avons commencé la lecture hier.  Dans ce passage Jésus prie son père de garder unis dans son nom ces disciples qu’il a envoyés porter la bonne nouvelle comme lui-même avait été envoyé au monde par son Père.

L’unité de l’Église, comme l’unité de toute communauté particulière au sein de l’Église est un don de Dieu qu’il faut demander dans la prière.  Le pasteur protestant Dietrich Bonhoeffer, mort dans une prison nazie vers la fin de la Deuxième Guerre Mondiale, a écrit dans le confinement de sa cellule un admirable petit livre sur la vie communautaire.  Il y dit que lorsque nous essayons de construite la communauté par non propres efforts humains, nous rencontrons toujours l’échec.  Nous ne pouvons pas bâtir la communauté ; il faut la recevoir comme un don de Dieu.  Encore, faut-il se préparer à recevoir ce don.

En cette neuvaine de la Pentecôte, demandons v à l’Esprit Saint ce don de l’unité pour notre Église universelle, et pour toutes les cellules ecclésiales, y compris les cellules familiales, qui la constituent.

Armand Veilleux