Homélies de Dom Armand Veilleux

21 août 2022– 21ème dimanche "C"

Is 66,18-21; Hé 12,5-7. 11-13; Lc 13,22-30 

 

H O M É L I E

 

          Le poème du livre d'Isaïe, que nous avons entendu comme première lecture, est l'un des textes "universalistes" les plus surprenants de tout l'Ancien Testament.  Au peuple d'Israël, convaincu d'être l'unique peuple choisi de Dieu et l’unique objet de tous les privilèges du salut, Isaïe annonce que Dieu enverra ses messagers à toutes les nations et que l'on viendra de tous les peuples pour offrir le culte à Jérusalem.

20 août 2022, Fête de saint Bernard

Sap 7,7-10.15-16 ; Phil 3,17 - 4,1 ; Io 17,20-26

H O M É L I E

            Depuis déjà plus d’un siècle, nous célébrons saint Bernard comme Docteur de l’Église.  Cependant, si Bernard est important pour nous, moines, c’est avant tout en tant que moine et abbé.  Ce que nous attendons de lui n’est pas la réponse d’un grand maître à nos problèmes, mais plutôt les questions et les défis posés par un grand maître spirituel, qui était avant tout moine, et qui l’est demeuré à travers toutes les vicissitudes de sa vie.

19 octobre 2022 – vendredi de la 20ème semaine du T.O.

Ez 37, 1-14; Mt 22, 34-40

H O M É L I E

          Dans la plupart des sociétés qui n’ont pas encore été trop influencées par la culture moderne occidentale, la solidarité du clan ou de la famille élargie est une dimension extrêmement importante de la structure sociale.  En réalité cette solidarité est essentielle à leur survie.  Les conditions de vie peuvent être très simples et frugales ; les gens peuvent ne pas avoir tout notre luxe et nos gadgets, mais personne ne manque de l’essentiel.  Lorsqu’une femme devient veuve et que des enfants deviennent orphelins, ils sont pris en charge par la famille élargie, à travers tout un réseau de relations.  De même, l’étranger a un droit divin à l’hospitalité.

18 août 2022 – Jeudi de la 20ème semaine paire

Ez 36, 23-28 ; Mt 22, 1-14

H O M É L I E

           Jésus utilise souvent l’image du banquet de noces dans l’Évangile, lorsqu’il veut révéler le mystère de l’histoire du salut.

17 août 2022, mercredi de la 20ème semaine "B"

Ézéchiel 34, 1-11;  Matt 20, 1-16

H O M É L I E

           Selon tous les principes admis de nos jours dans le domaine des relations de travail, l’employeur de notre Évangile agit d’une façon plutôt étrange et même inacceptable.  Son attitude ne correspond certainement pas à nos critères de justice, et est même déconcertante.  Également déroutantes sont les dernières paroles de la parabole :  « Les derniers seront premiers et les premiers seront derniers. »  Les premiers chrétiens semblent avoir été troublés par ces paroles de Jésus, chacun des Évangélistes les plaçant dans un contexte différent, et Matthieu les répétant même deux fois.

16 août 2022, mardi de la 20ème semaine "B"

Ézéchiel 28, 1-10;  Matt 19, 23-30

H O M É L I E

          

           Dans l’Évangile que nous aurions eu hier, selon le lectionnaire férial, si nous n’avions pas eu la solennité de l’Assomption, l’homme qui cherchait la perfection mais n'était pas prêt à renoncer à ses grandes possessions pour suivre Jésus, est reparti tout triste.  Jésus en profita pour faire à ses disciples une réflexion sur la difficulté qu'il y a pour un riche à entrer dans le royaume des cieux.    Cela est difficile car ne peuvent entrer dans le royaume que les cœurs simples, c'est-à-dire non divisés.  Le cœur du vrai disciple ne peut être divisé entre Jésus et autre chose.  Or la richesse à laquelle on peut s'attacher et qui peut accaparer notre cœur et l'empêcher de se donner totalement à Dieu peut être de plusieurs ordres.  Ce peut être une grande richesse matérielle ; mais cette richesse peut aussi être intellectuelle, comme la soif d'accumuler les connaissances.  Elle peut être affective, comme le besoin de posséder une autre personne ou encore le besoin d'être aimé de tous.  Elle peut être le besoin d'exercer le pouvoir sur les autres de mille et une façons. 

           N'oublions pas que le sens de chacun des renoncements que comporte l'engagement à la vie monastique a pour but de favoriser cette simplicité, cette non-division du cœur.  Je dis bien "favoriser" cette simplicité...  Car on ne peut l'atteindre par des moyens humains.  Elle est toujours un pur don de Dieu: "Pour l'homme, dit Jésus, c'est impossible;  mais pour Dieu tout est possible".  L'homme doit cependant s'y disposer, et c'est le sens des renoncements monastiques.

           Après avoir fait ces renoncements au moment de notre profession monastique, nous avons peut-être envie de demander avec Pierre : "qu'aurons-nous en retour ?".  La question est mal posée, car l'amour vrai n'attend rien en retour.  Et cependant, même si la question est mal posée, Jésus y répond ; et il le fait avec une largesse merveilleuse.  Non ! nos renoncement ne nous méritent rien en retour ; mais à ces faibles gestes d'amour Dieu répond par un amour totalement gratuit, au centuple !

           Et la gratuité de cette réponse d'amour de la part de Dieu est soulignée d'une autre façon par le fait que cet amour bouleverse tous les rangs d'ancienneté ou de vertus, si importants pour nous.  Premiers ou derniers ? cela n'a plus aucune importance dans le Royaume et surtout dans le cœur de Dieu.

15 août 2022 -- Solennité de l'Assomption de Marie
Apoc 11,19; 12, 1...10; 1 Cor 15, 20-26; Luc 1, 39-56
 

Homélie 

          Ce récit de l’Évangile que nous venons d’entendre est empreint d’une fraîcheur qu’il fait bon de retrouver après avoir entendu le tableau plutôt violent de la vision de l’Apocalypse que nous communiquait la première lecture, ainsi que le texte de saint Paul nous décrivant le Christ écrasant de ses pieds tous ses ennemis, même si le dernier ennemi qu’il détruit est la mort.