Homélies de Dom Armand Veilleux

14 juin 2021 – lundi de la 11ème semaine

2 Co 6, 1-10 ; Mt 5, 38-42

 

Donner l’autre joue

 

Ce passage d’Évangile me ramène à la mémoire une scène de la vie de Mahatma Gandhi. Il s’agit d’un événement se situant vers la fin de la vie de Gandhi.  L’Inde vient tout juste d’obtenir son indépendance, mais elle s’est déjà divisée en deux pays : l’Inde elle-même, un pays hindou et le Pakistan, un pays musulman ; et une guerre civile fait rage dans les principales villes entre les musulmans et les hindous.  Gandhi commence alors un jeûne, décidé de ne rien manger tant que la paix ne sera pas rétablie entre les deux factions. C’est alors qu’un homme de religion hindoue vient trouver Gandhi. Il est désespéré, convaincu d’être damné pour toujours parce qu’il a tué un enfant musulman.  Il l’a tué pour se venger parce que des musulmans avaient tué son propre enfant. Gandhi lui dit alors ce qu’il doit faire pour éviter la damnation.  « Va, dit-il, trouve un enfant du même âge que celui que tu as perdu, adopte-le et élève-le comme ton propre enfant.  Mais surtout prend bien soin de choisir un enfant musulman et de l’élever comme un bon musulman.

14 juin 2021 – lundi de la 11ème semaine

2 Co 6, 1-10 ; Mt 5, 38-42

 

Donner l’autre joue

 

Ce passage d’Évangile me ramène à la mémoire une scène de la vie de Mahatma Gandhi. Il s’agit d’un événement se situant vers la fin de la vie de Gandhi.  L’Inde vient tout juste d’obtenir son indépendance, mais elle s’est déjà divisée en deux pays : l’Inde elle-même, un pays hindou et le Pakistan, un pays musulman ; et une guerre civile fait rage dans les principales villes entre les musulmans et les hindous.  Gandhi commence alors un jeûne, décidé de ne rien manger tant que la paix ne sera pas rétablie entre les deux factions. C’est alors qu’un homme de religion hindoue vient trouver Gandhi. Il est désespéré, convaincu d’être damné pour toujours parce qu’il a tué un enfant musulman.  Il l’a tué pour se venger parce que des musulmans avaient tué son propre enfant. Gandhi lui dit alors ce qu’il doit faire pour éviter la damnation.  « Va, dit-il, trouve un enfant du même âge que celui que tu as perdu, adopte-le et élève-le comme ton propre enfant.  Mais surtout prend bien soin de choisir un enfant musulman et de l’élever comme un bon musulman.

13 juin 2021 -- 11ème  dimanche « B »

Ez 17, 22-24 ; 2 Cor 5, 6-10 ; Mc 4, 26-34

Homélie

Les deux paraboles que nous venons d'entendre, celle du cultivateur patient et celle du grain de moutarde, font partie d'un groupe de quatre paraboles, les deux autres étant celle du semeur (Mc 4, 3 8) et celle du levain (Mt 13, 33).  Ces quatre paraboles traitent d'une même réalité : l'échec rencontré par Jésus dans sa prédication, ou du moins la lenteur avec laquelle les résultats de sa prédication se manifestaient.

12 juin 2021 – Fête du Cœur Immaculé de Marie

2 Ch 24, 17-25 ; Luc 2, 41-51

 

 

 

H O M É L I E

          Après la fête du Sacré-Cœur de Jésus, le calendrier liturgique nous fait célébrer aujourd’hui celle du cœur Immaculé de Marie. Et l’Évangile retenu pour cette fête est le récit de la montée de Jésus au Temple, à l’âge de douze ans, qui se termine par l’affirmation que Marie conservait toutes ces choses en son cœur.

11 juin 2021, Fête du Sacré Coeur

Osée 11,1...9; Ephésiens 3, 8...19; Jean 19, 31-37

H O M É L I E.

          Le coeur est conçu dans toutes les cultures comme le lieu où réside les sentiments, l'affectivité, l'amour. C'est pourquoi, à partir déjà du Moyen-Âge, des mystiques tels que Gertrude d’Hefta, Catherine de Sienne, Mathilde, Marguerite Alacoque, Jean-Eudes, développent une dévotion au Coeur Sacré de Jésus, qui n'est pas une dévotion à un organe physique, mais à l'amour divin vécu par Dieu fait homme.  Si cette dévotion a pu connaître à certaines époques des expressions plutôt romantiques et sentimentales, comme en fait foi une vaste collections d'images pieuses au goût plutôt douteux, elle n'est, essentiellement, dans son intuition première, que la contemplation de l'amour de Dieu pour nous, incarné en Jésus de Nazareth. Et le récit de l’Évangile que nous venons de lire nous montre jusqu’où est allé cet amour.

7 juin 2021  lundi de la 10ème semaine du Temps Ordinaire

2 Cor 1, 1-7 ; Mt 5,1-12a 

Homélie

          Au moment où les Évangiles ont été rédigés, c’est-à-dire lorsque les souvenirs de ceux qui avaient connu Jésus et avaient été ses disciples, furent recueillis par les quatre Évangélistes que nous connaissons – Matthieu, Marc, Luc et Jean – après que ces écrits eurent circulé d’abord oralement puis en petits récits écrits détachés, les premiers chrétiens étaient déjà en proie aux persécutions.  On comprend donc l’importance qu’est donnée dans ces Évangiles à la dernière béatitude : « Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice... », ainsi que l’élaboration qui en est faite : « Heureux serez-vous si l’on vous insulte, si l’on vous persécute... réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse... ». Il s’agissait alors des tensions vécues entre les autorités de la religion juive traditionnelle et le christianisme naissant qui était perçu comme une nouvelle secte et une menace.

6 juin 2021 – Fête du Corps et du Sang du Christ "B"

Exode 24, 3-8;  Hébreux 9, 11-15;  Marc 14, 12...26

H O M É L I E

          

           Lorsque nous célébrons l’Eucharistie nous faisons mémoire du dernier repas que Jésus prit avec ses disciples, et dont nous venons de lire le récit tel qu’il nous est raconté par l’Évangéliste Marc. Pour nous, lorsque nous faisons cette célébration, il s’agit d’un sacrement, d’un geste rituel, d’un mémorial. Mais pour Jésus et ses disciples, ce n’était pas un rituel, c’était un vrai repas. Et il est important de ne pas l’oublier, si nous voulons bien comprendre ce récit. En effet, quand Jésus dit « Ceci est mon corps », en leur offrant le pain, Il est bel et bien là, en corps et en os, devant eux, encore bien vivant.