Homélies de Dom Armand Veilleux

22 février 2022 – Chaire de saint Pierre

1 P 5, 1-4; Mat 16, 13-19 

 

Homélie pour la fête de la Chaire de saint Pierre    

           Et vous, qui dites-vous que je suis?

           Il n’est jamais facile de traduire un texte dans une autre langue en en respectant toutes les nuances.  Les traducteurs du lectionnaire liturgique, dans leur effort pour rendre le texte intelligible aux personnes d’aujourd’hui paraphrasent parfois le texte, ou y ajoutent quelque chose. Ainsi, dans l’Évangile d’aujourd’hui, Jésus demande à ses disciples : « Et vous, qui dites-vous que je suis ? ». La traduction que nous avons lue paraphrase cette question, ajoutant les mots : « pour vous qui suis-je ? », donnant aux paroles de Jésus une note intimiste qu’elles n’ont pas. 

20 février 2022 – 7ème dimanche "C"

1 S 26,2...23; 1 Co 15, 45-49; Lc 6, 27-38

H O M É L I E

           En lisant ces recommandations de Jésus, nous aurions presque envie de lui dire : « Mais tu n’es quand même pas sérieux !  Tu veux vraiment qu’on agisse de façon aussi naïve ? Nous laisser écraser sans nous défendre et même aller jusqu’à aimer ceux qui nous détestent ? Est-ce possible ? »

13 février 2022  --  6ème dimanche "C"

Jr 17,5-8; 1 Co 15, 12...20; Lc 6, 17...26

H O M É L I E

           La question du bonheur et du malheur est vieille comme le monde.  Dès le début de la Genèse apparaît le malheur, fruit du péché, qui vient priver du bonheur l’homme et la femme créés à l’image de Dieu, et partageant son bonheur éternel.  Maudit est le serpent qui les a trompés ; maudit est le sol sur lequel il rampe et qu’ils auront à cultiver pour se procurer leur nourriture ;  maudit est Caïn, qui a tué son frère et, finalement, plus tard maudits sont tous ceux qui s’en prennent au peuple que Dieu s’est choisi. (Tout l’Ancien Testament est émaillé de telles « malédictions »).

10 février 2022 – jeudi de la 5ème semaine ordinaire

1R 11, 4-13 ; Mc 7, 24-30

HOMÉLIE

            Cet Évangile nous révèle beaucoup de choses aussi bien sur la personne de Jésus que sur la prière.  D’ailleurs, notre attitude face à la prière révèle en général assez bien l’image que nous avons de Dieu et du Christ.

            Si notre dieu est celui des philosophes, un dieu immuable qui ne change jamais, il n’y a vraiment aucune raison de le prier.  Si notre Christ, est un Christ qui, dès le moment de sa naissance, possède déjà la pleine vision béatifique et ne peut pas croître dans la connaissance et la conscience de sa mission, un Évangile comme celui d’aujourd’hui nous montre un Christ déconcertant, qui utilise des paroles très dures à l’égard d’une pauvre femme païenne.

21 février 2018, mercredi de la 5ème semaine ordinaire B

1R 10, 1-10; Mc 7,14-15.17-23

Homélie

           La lecture d’Évangile que nous venons d’entendre est la continuation de celle d’hier.  Marc nous y raconte l'une des rencontres difficiles et douloureuses entre Jésus et les autorités du peuple – c’est-à-dire Pharisiens et Scribes -- qui se sont donnés comme tâche de le prendre en faute, pour se débarrasser de lui.  Jésus les traite une fois de plus d'hypocrites, car ils ont fini par donner tellement d'importance aux pratiques religieuses extérieures, qu'ils ont perdu de vue la relation entre ces pratiques et l'expérience personnelle de Dieu.

7 février 2022 – Lundi de la 5ème sem. du t. ordinaire

1 R 8, 1…13 ; Mc 6, 53-56

 

H O M É L IE

           Le roi David avait voulu construire un temple à Dieu.  Avec à la fois une réelle simplicité et une certaine arrogance il s’était dit, après s’être construit à lui-même un palais : « Voici que j’habite un palais et Dieu habite sous la tente ».  Dieu lui avait fait dire par le prophète : « Ce n’est pas toi qui me bâtira un palais.  C’est moi qui te bâtirai une maison », c’est-à-dire une dynastie.

6 février 2022 – 5ème dimanche "C"

Is 6, 1-8; 1 Co 15, 1-11; Lc 5, 1-11

 

H O M É L I E

 

          Toute la Bible, l'Ancien comme le Nouveau Testament, est l'histoire de témoins vivants qui témoignent de ce qu'ils ont vu et entendu, mais aussi de leur propre expérience spirituelle.  Cette vocation de témoin fut celle de tout le peuple d'Israël, appelé à témoigner à la face des Nations de ce que Yahwé est le seul Dieu.  Au sein du peuple d'Israël, ce fut la vocation de Moïse, de David et spécialement des grands prophètes appelés à témoigner de leur expérience du Dieu vivant, dans leur propre vie et dans celle du peuple.