Homélies de Dom Armand Veilleux

Le 10 juillet 2022 – 15ème dimanche ordinaire "C"

Dt 30, 10-14; Col 1, 15-20; Lc 10, 25-37

 

H O M É L I E

          La première lecture que nous avons entendue était tirée du livre du Deutéronome, qui, de tous les livres de l'Ancien Testament, est le plus juridique.  Et pourtant le message que nous avons entendu était une merveilleuse introduction à l'enseignement de l'Évangile.  Ce texte nous disait que la Loi de Dieu ne peut pas être réduite à une série de règlements, mais est une loi d'amour, écrite sur nos coeurs.  Si nous écoutons cette loi d'amour que Dieu a écrite sur nos coeurs, tous les autres préceptes de l'Évangile ou de l'Église prendront leur vrai sens.  Si nous ne le faisons pas, ils demeureront un amoncellement de textes morts.

9 juillet 2022 – samedi de la 14ème semaine – année paire

Is 6, 1-8 ; Mat 10, 24-33 

Homélie

          Dans la dernière des béatitudes (Mt 5,10-12) Jésus avait déclaré bienheureux ceux qui sont persécutés pour la justice.  « Heureux êtes-vous, avait-il dit, lorsque l’on vous insulte, que l’on vous persécute et que l’on dit faussement contre vous toute sorte de mal à cause de moi. »  Et il ajoutait « C’est ainsi en effet qu’on a persécuté les prophètes qui vous ont précédés. »  Le passage d’Évangile que nous venons de lire commente en quelque sorte et explique cette béatitude

8 juillet 2022 – Vendredi de la 14ème semaine – année paire

Osée 14, 2-10 ; Matthieu 10, 16-23 

Homélie

          La première lecture d’aujourd’hui continue le beau texte d’hier tiré du prophète Osée, appelant à la conversion.  Il nous appelle à revenir au Seigneur en lui parlant.  La formule est à la fois belle et surprenante : « Prenez avec vous des paroles et revenez au Seigneur ».  Nous nous demandons parfois s’il est vraiment nécessaire d’utiliser des paroles dans notre prière, puisque Dieu sait d’avance tout ce que nous allons lui dire.  Et pourtant le prophète nous dit « Prenez avec vous des paroles... ».  C’est que Dieu désire nous rencontrer en quelque sorte sur notre terrain, converser avec nous dans un langage humain.  Dans l’Ancien Testament, nous pouvons dire qu’il s’agissait d’anthropomorphisme.  Mais dans le Nouveau Testament, Dieu s’est fait l’un d’entre nous et nous a parlé dans notre propre langage.  Le Verbe de Dieu s’est fait parole humaine.  Nous pouvons donc – et nous devons – lui parler.  En réalité, ce n’est pas Lui qui en a besoin.  C’est nous. 

7 juillet 2022 - jeudi de la 14ème semaine paire

Osée 112, 1-4.8c9 ; Mt 10, 7-15

H o m é l i e

           Ce que Yahvé dit de son Peuple Israël, dans le beau texte d’Osée que nous venons d’entendre comme première lecture peut tout aussi bien s’appliquer à chacun de nous comme individu ou encore à nous en tant que communauté.  « Quand Israël était jeune, je l’ai aimé ».  Dieu nous a aimés le premier, nous manifestant un amour aussi tendre que celui d’une mère pour son fils, ou d’une nourrice pour son nourrisson. 

6 juillet 2022 – mercredi de la 14ème semaine du Temps Ordinaire

Os 1, 1-3.7-8.12 ; Matthieu 10,1-7 

H O M É L I E

          Les rabbins du temps de Jésus s’entouraient de quelques disciples, avec qui ils vivaient dans une école ou à la porte d’une ville.  Jésus a choisi un style tout différent.  Il est un rabbin itinérant qui n’attend pas que les disciples viennent à lui mais va plutôt à leur rencontre.  Il ne forme pas ses disciples par de longs discours, mais les associe tout simplement à ses périples missionnaires et les envoie aussi en mission.  Il ne se situe nullement dans la lignée des prêtres de son temps (préoccupés par les sacrifices et l’argent du peuple) et encore moins dans celle des Pharisiens (élite hautaine), mais plutôt dans celle des grands prophètes et, au-delà d’eux, dans la suite de Moïse lui-même. 

5 juillet 2022 – Mardi de la 14ème semaine (année paire)

Osée 8, 4-7.11-13; Matt. 9, 32-38.

H o m é l i e

          Depuis quelques jours la première lecture de la Messe est tirée du livre du prophète Osée, qui est sans doute le prophète de l’Ancien Testament qui, plus qu’aucun autre a décrit les relations de Dieu avec son Peuple en utilisant les images de l’amour humain, et en particulier de l’amour entre un époux et son épouse.  Ses écrits sont souvent pleins d’une grande tendresse. Et puis, soudain, dans le texte du même Osée que nous avons aujourd’hui, le prophète nous présente Dieu sous les traits d’un Dieu, blessé, courroucé, même d’un Dieu vengeur.  Malgré toute la beauté de ces textes, nous sommes encore loin du Nouveau Testament.

4 juillet 2022 – Lundi de la 14ème semaine (année paire)

Osée 2, 16...22 ; Matt. 9, 18-26

H o m é l i e

            Le récit évangélique que nous avons aujourd’hui dans la version de Matthieu est le même que nous avons eu dans celle de Marc, il y huit jours, le 13ème dimanche ordinaire. Nous avons vu alors comment les deux récits de guérison que comporte ce récit nous transmettent un message concernant la vie et sa restauration. Il s’agit alors de la vie physique, que la femme est appelée à donner.  Les deux femmes de cet évangile sont rendues à leur capacité d’engendrer la vie.