Homélies du Père Jacques Pineault

 B 30 MARC 10,46b-52 (12)

Chimay : 24.10.2021

« Poussez des cris de joie… Faites retentir vos louanges et criez tous… » (Jr 31,7). Frères et sœurs, voilà de belles paroles qui sont porteuses de joie. Et pourtant, le prophète Jérémie se trouve devant des gens qui ont tout perdu quand il prononce ces paroles. Le vainqueur de Babylone les a emmenés en déportation sur une terre étrangère. Pour eux, c’est un grand malheur. Or c’est à ce moment-là que le prophète s’adresse à eux pour raviver leur espérance. Il leur rappelle que Dieu n’abandonne jamais son peuple quelles que soient ses bêtises. Il invite ces exilés à tenir bon dans la foi ; un jour, Dieu les délivrera ; il les ramènera sur leur terre. Malgré les apparences, dit Dieu : « Je les conduis vers les cours d’eau par un droit chemin où ils ne trébucheront pas. Car je suis un père... » (Jr 31,9). Ce sera un jour de grande joie, car le retour de ce peuple sera celui d’une nation réconciliée, dont tous les membres seront pris en compte. Parmi ceux qui reviennent dans leur patrie, il y a les plus faibles. Eux aussi sont attendus, accueillis ; ils ont leur place dans la société voulue par Dieu.

B 29 MARC 10,35-45 (13)

Chimay : 17.10.2021

Frères et sœurs, nous vivons dans un monde qui est dominé par la recherche du pouvoir et du prestige : en politique comme dans les sports, au travail comme souvent dans les groupes d’amis et en famille. Qui est le plus beau, le plus riche, le meilleur ! Parmi les passions qui agitent le cœur humain, l’envie est l’une des plus puissantes. Une personne possède-t-elle une belle maison confortable, bien située, suffisamment grande pour que toute sa famille y vive à l’aise, il suffit qu’un voisin en possède une plus belle, plus confortable, plus grande, mieux située, pour que le poison de l’envie s’insinue. La voilà qui se sent humiliée et finit par trouver sa propre maison moche, inconfortable, mal située et trop petite. La comparaison a transformé son regard et fait naître l’insatisfaction. Quelqu’un occupe-t-il un bon poste dans une entreprise, il réussit dans son travail et s’y épanouit, il suffit qu’un collègue reçoive une promotion, pour qu’il ressente la morsure de la jalousie. L’amertume le gagne. Il se sent maltraité, il pense n’être pas reconnu à sa juste valeur, il ne voit pas ce que l’autre avait de plus que lui. Il y a du favoritisme dans l’air !

B 26 MARC 09,38-43.45.47-48  

Chimay : 26.09.2021

Frères et sœurs, nous avons pu être surpris et même choqués par la dureté des paroles de Jésus. C’est vrai qu’il nous demande de couper et de trancher. En réalité, il ne s’agit pas de mutilation. Heureusement ! Ce que Jésus nous demande, c’est de rompre d’une manière radicale avec les habitudes qui nous entraînent au péché.

B 28 MARC 10,17-30 (11)

Chimay : 10.10.2021

Rassurez-vous, frères et sœurs, je ne collecterai pas vos porte-monnaie à la sortie de l’église. Les textes bibliques de ce dimanche nous montrent avant tout l’importance du regard dans notre vie. Nous connaissons le regard méfiant, celui qui ne voit que le mal chez les autres. Nous rencontrons également le regard bienveillant, celui qui est attentif aux besoins des autres, celui qui fait confiance.

B 25 MARC 09, 30-37 (13)

Chimay : 19.09.2021

Frères et sœurs, chacun des trois textes qui nous sont proposés en ce dimanche nous montre deux logiques qui s’opposent : l’une est animée par le désir de justice et de paix, par l’ouverture à l’autre et à Dieu ; l’autre cherche le pouvoir, la domination, le plaisir, la satisfaction immédiate. Chacun de ces textes ouvre des pistes pour nous interroger sur ce qui nous guide dans nos choix quotidiens.

B 27 MARC 10,02-16 (13)

Chimay : 03.10.2021

Frères et sœurs l’Évangile de ce dimanche nous montre deux manières de se comporter à l’égard du Christ : d’un côté, nous trouvons celle des petits enfants ; Jésus les donne en exemple pour leur manière d’accueillir le Royaume de Dieu : « Le Royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent » (Mc 10,14). Ce Royaume est offert à tous. Pour l’accueillir, il suffit de se laisser aimer par Dieu comme seuls les petits enfants savent le faire. Face à eux, l’Évangile nous montre ceux qui ne cherchent qu’à piéger Jésus. Ils n’hésitent pas à utiliser la ruse pour l’enfoncer. Ces deux attitudes, celle des petits enfants et celle des pharisiens nous interpellent : comment accueillons-nous la Parole de Dieu ? Avec droiture et générosité ? Ou dans l’indifférence et le refus ?

B 24 MARC 08,27-35 (13)

Chimay : 12.09.2021

Frères et sœurs, les textes bibliques de ce dimanche nous adressent un appel à progresser dans la foi. La première lecture (Is 50,5-9a) nous renvoie à un peuple qui est devenu sourd aux appels de Dieu. Mais quelques-uns sont restés en éveil « pour entrer chaque matin en conversation avec lui » (Is 50,4) ; ils sont obligés de ramer à contre-courant ; ils sont victimes de sarcasmes, de rebuffades et de persécutions. Mais le prophète Isaïe ne se décourage pas : « Je n’ai pas caché ma face devant les outrages et les crachats » (Is 50,6). Il garde toute sa confiance en Dieu qui vient à son secours. Servir le Seigneur, c’est ne pas se dérober à sa parole et, par conséquent, aux souffrances qui accompagnent son annonce.