Vigile pascale
(Mt 28,1-10)
Avril 2020
Chers Frères, nous sommes en confinement, les portes sont fermées, nos mouvements sont restreints et le monde semble comme s’être arrêté ; il se soigne et s’interroge. Et tous, nous attendons « l’heure où, comme dans l’évangile, commencer(a) à poindre le premier jour de la semaine » (1), la fin de ce mauvais rêve surréaliste. Matthieu nous parle lui aussi de ce moment où tout s’arrête, du Grand Sabbat, puis de cet après, et c’est alors le mouvement, l’ouverture, l’air pur : le ciel, une pierre roulée, un tombeau qui s’ouvre comme un carcan qui nous tombe des épaules ; un mouvement ininterrompu de la course des femmes à l’apparition de Jésus, en passant par la descente de l’ange et en imaginant déjà les disciples en Galilée au bord du lac. Le mouvement, la vie, et par deux fois, comme une espérance pour aujourd’hui : « Soyez sans crainte » (5.10).