Homélies de Dom Armand Veilleux

20 mai 2019 – mercredi, 6ème sem. de Pâques

Actes 17, 15. 22--18, 1; Jean 16, 12-15

Homélie

Nous arrivons presque à la fin de ce beau et long discours de Jésus à ses Disciples à la dernière Cène.  Il leur a déjà dit beaucoup de choses profondes et difficiles.  Il leur dit maintenant qu’il lui reste encore beaucoup de choses à leur révéler, mais qu’ils ne sont pas encore capables de les porter.  Il leur annonce aussi que l’Esprit dont il leur parle depuis le début, et qu’il appelle toujours « l’Esprit de Vérité », les guidera vers la vérité tout entière.  Il y a deux choses à remarquer dans cette promesse.  Il y a tout d’abord le mot « guider ». 

Homélie pour mardi, le 19 mai 2020

 Mardi de la 6ème semaine de Pâques

Actes 16, 22-34; Jean 16, 5-11

Homélie

À la fin de l’Évangile d’hier, Jésus confiait à ses disciples qu’il leur avait dit toutes ces choses afin qu’ils « se souviennent » qu’il les leur avait dites.   Le souvenir, ou la mémoire, est une chose très importante dans la vie chrétienne.  Au cœur même de la vie chrétienne il y a l’Eucharistie, que nous célébrons « en mémoire » de Jésus, comme il nous a dit de faire.  C’est aussi en conservant une mémoire aussi constante que possible de Lui, qu’il nous est possible de vivre une prière continuelle, ce qui est l’un des éléments les plus fondamentaux de la vie chrétienne et de notre vie monastique.

16 mai 2020 Samedi de la 5ème sem. de Pâques

Actes 16:1-10; Jean 15:18-21

H O M É L I E

        Les lectures à l'Eucharistie durant ce temps pascal sont d'une richesse exceptionnelle.  D'une part, dans l'Évangile, nous lisons les dernières recommandations de Jésus à ses disciples lors du dernier repas qu'il prit avec eux, telles qu'elles nous sont racontées par Jean;  et d'autre part les lectures tirées des Actes des Apôtres nous tracent un tableau très vivant de l'Église primitive, où tout évolue à une rapidité assez exceptionnelle.  L'un des aspects de cette évolution que je trouve des plus fascinants est de voir comment tout l'avenir de l'Église est lié à l'histoire personnelle de quelques individus. (Il en sera d'ailleurs ainsi tout au long de l'histoire de l'Église). Tout au long du récit des Actes, la figure centrale est évidemment celle de Paul, mais je trouve encore plus fascinante, en quelque sorte, la figure de Barnabé, sans qui Paul n'aurait peut-être jamais été connu.

Homélie pour le 18 mai 2020

18 mai 2020 – lundi, 6ème sem. de Pâques

Actes 16, 11-15; Jean 15, 26--16, 4

 

Tout au long de cette semaine, le lectionnaire férial nous fait lire une partie du long discours de Jésus à ses disciples durant la dernière Cène. Il leur promet l’envoi de l’Esprit Saint, leur annonce ce qu’ils auront à endurer et leur donne ses recommandations. En même temps, la première lecture de chaque jour, tirée des Actes des Apôtres, nous montre comment saint Paul et son compagnon Luc ont réalisé leur mission dans diverses villes païennes.

15 mai 2020 – Mémoire de s. Pachôme

Actes 15, 22-31; Jean 15, 12-17

Homélie

          Nous fêtons aujourd’hui la mémoire de saint Pachôme, un saint qui m’est particulièrement cher, et qui est connu comme le père du cénobitisme chrétien, c’est-à-dire de la vie monastique vécue en communauté.  Si nous avions voulu choisir des lectures propres pour cette mémoire de saint Pachôme, il aurait été difficile d’en trouver de plus adaptées que celles que nous offre aujourd’hui le lectionnaire férial pour le vendredi de la 5ème semaine de Pâques.

17 mai 2020 – 6ème dimanche de Pâques "A"

Ac 6,1-7; 1 P 2,4-9: Jn 14,1-12

 

H O M É L I E  

          Les premiers chrétiens ne pouvaient imaginer à quel point le message de Jésus était révolutionnaire.  Ils vivaient dans un monde sacral.  Pour ce monde sacral, à l'intérieur comme à l'extérieur du Judaïsme, le langage de l'appartenance religieuse et rituelle était plus important que le langage de la vie.  Le centre de gravité était l'activité sacrale et rituelle, par laquelle les humains pouvaient entrer en relation avec Dieu.  Pour Jésus, le centre de gravité n'était pas l'activité rituelle, mais bien la qualité de la vie quotidienne.  C'est d'ailleurs la raison pour laquelle les premiers Chrétiens étaient considérés par les païens comme des "athées"!

14 mai 2020 – Fête de saint Matthias

Actes 1:15-26; Jean 15:9-17

H O M É L I E

           De saint Matthias nous ne connaissons pas grand chose d'autre que ce qui nous est raconté dans le bref récit des Actes décrivant son élection.  Et l'élément essentiel de ce récit est constitué par le discours de Pierre, qui nous révèle plusieurs détails importants sur l'Église primitive, et sur le sens de l'Évangélisation.  Nous y voyons que cette Évangélisation consiste essentiellement à être "témoins de la résurrection".  Or, il n'y a pas eu, comme nous le savons, de "témoins" du moment précis de la sortie de Jésus du tombeau.  Être "témoins de la résurrection" pour Pierre c'est avoir fait partie de la communauté de ceux qui ont suivi Jésus "tout le temps que le Seigneur Jésus a vécu au milieu de nous, en commençant au baptême de Jean jusqu’au jour où il nous fut enlevé".