Homélies de Dom Armand Veilleux

3 mars 2021 – mercredi de la 2ème semaine de Carême

Jérémie 18:18-20; Matthieu 20:17-28 

Homélie

Nous sommes à peine au milieu de la deuxième semaine de carême, et déjà l'ombre de la croix, mais aussi la lumière de la résurrection, se dessinent à l'horizon.  Jésus entreprend sa longue montée vers Jérusalem, qui le conduira au Calvaire et il commence à préparer les Douze à ces événements tragiques, mais ils n'y comprennent rien.  Ils s'attendent à ce que, d'une façon ou d'une autre, Jésus établira un royaume terrestre et chacun pense à la place qu'il aura dans ce nouvel univers politique.  Les deux fils de Zébédée font intervenir leur "maman" pour obtenir de bons postes dans le gouvernement de Jésus.  Celui-ci en profite pour donner à tous, encore une fois, une leçon sur le sens de l'autorité conçue comme un service et non comme un pouvoir.

2 mars 2021 – mardi de la 2ème semaine de Carême

Isaïe 1, 10.16-20; Matthieu 23,1-12

 

Homélie

           Il est rare que Jésus parle avec une telle sévérité.  Lui qui est si miséricordieux face à la faiblesse humaine devient extrêmement sévère devant l'exploitation de l'homme par l'homme et devant l'orgueil qui consiste à s'attribuer des titres et des honneurs qui sont réservés à Dieu. 

27 février 2021 - Samedi de la 1ère semaine de carême

Dt 26, 16-19 ; Mt 5, 43-48

Homélie

Déjà dans l'Ancien Testament, comme nous pouvons le constater en lisant le livre du Deutéronome, l'obéissance à Dieu n'était pas simplement l'observation craintive d'un ensemble de règles.  Bien sûr, il y avait de nombreux "commandements et statuts", mais ils devaient être observés avec le cœur et l'âme.  Cette observance faisait partie d'une relation avec Dieu.  C'était un accord entre Dieu et le peuple, une alliance : Yahvé serait leur Dieu, et ils seraient son peuple.  Quant au peuple, il doit marcher dans les voies de Dieu.

Lundi, 1 mars 2021 – Lundi de la 2ème semaine de Carême

Daniel 9:4-10;  Luc 6:36-38 

H O M É L I E

 

Bien chères frères,

           La conversion, telle qu'elle nous est présentée dans les Évangiles, comprend deux éléments essentiels : d’abord, la conviction d'être pécheur, d'avoir été infidèle à l'amour de Dieu, et d'avoir besoin de pardon et de guérison, et, d'autre part, la conviction non moins forte que Dieu est miséricordieux, qu'il ne désire rien d'autre que nous pardonner et qu'il veut que nous retournions vers lui.  Nous trouvons tout cela dans ce beau texte du prophète Daniel : "À nous la honte au visage… parce que nous avons péché… Au Seigneur notre Dieu, les miséricordes et les pardons."

26 février 2021 - Vendredi de la première semaine de carême

Ez 18, 21-28 ; Mt 5, 20-26

Homélie

Parfois, si nous lisons l'Evangile superficiellement, nous avons l'impression que Jésus n'est pas très logique ou cohérent dans son enseignement. Il y a des textes dans l'Évangile, dans lesquels il prêche contre le légalisme des pharisiens, disant que le sabbat a été fait pour les êtres humains et non les êtres humains pour le sabbat, etc.  Mais à d'autres moments, Jésus nous dit des choses comme ce que nous venons d'entendre : que si notre justice ne surpasse pas celle des Scribes et des Pharisiens, nous n'entrerons pas dans le Royaume des Cieux.  L'explication de cette divergence est certainement que Jésus fonctionne selon un type de sagesse et de logique différent du nôtre.

28 février 2021 – 2ème dimanche de Carême "B"

Gen 22, 1-2. 9. 10-13. 15-18; Rom 8, 31-34; Marc 9, 2-10 

H O M É L I E

L'événement rapporté dans l'Évangile d'aujourd'hui se situe à un moment crucial de la vie publique de Jésus.  Durant un certain temps les foules l'avaient accueilli et avaient reçu son message avec ouverture et même, parfois, avec enthousiasme.  Et puis, comme il était graduellement devenu une menace pour les autorités en place, les Pharisiens se mirent à lui faire une lutte constante, et les foules le désertèrent graduellement.  À un certain moment Jésus se rendit clairement compte que ses ennemis auraient le dessus et qu'il allait mourir.  Il annonça alors sa mort à ses disciples et à partir de ce moment il consacra la plus grande partie de son temps à les former plutôt qu'à prêcher aux foules.

25 février 2010 – Jeudi de la 1ère semaine de Carême

Est  12. 14-16. 23-25; Mat 7, 7-12.

Homélie

          La prière de la reine Esther, que nous avons entendue dans la première lecture est certainement l’une des plus belles prières de l’Ancien Testament.  Elle est pleine de confiance en Dieu et de fidélité à la foi du peuple d’Israël. Mais nous sommes alors encore très loin d’une prière chrétienne.  Esther est sur le point de rencontrer le roi Assuerus pour essayer de sauver son peuple et elle demande à Dieu de mettre dans le coeur du roi « de la haine pour notre ennemi afin que lui et tous ceux qui sont avec lui périssent ».