Homélies de Dom Armand Veilleux

Is 35,1-6a.10 ; Jc 5,7-10 ; Mt 11,2-11

Comme nous l’avons vu dans l’Évangile de dimanche dernier, Jean le Baptiste avait appelé ses contemporains à la conversion. Nourri spirituellement des écrits des grands prophètes d’Israël, il avait annoncé la venue de la colère divine, la venue d’un Messie qui jugerait les nations, séparerait les bons des méchants et exterminerait ces derniers : « Déjà la hache est prête à attaquer la racine des arbres ; tout arbre qui ne produit pas de bon fruit va être coupé et jeté au feu ».

La fiesta de Cristo Rey se estableció en un momento en que la Iglesia, que todavía no reconocía las repúblicas que se estaban estableciendo en el mundo occidental, seguía teniendo nostalgia de las monarquías que estaban desapareciendo.
Sin embargo, el rey que se nos presenta en el Evangelio de hoy no tiene nada que ver con este olor de triunfalismo. No está vestido con ropa suntuosa y no se sienta sobre cojines de terciopelo bordados en oro. Es un rey desnudo, que cuelga de una cruz. El pueblo, al que siempre ha mostrado sólo la bondad de su Padre, permanece allí mirando, aturdido, sin saber qué pensar ni qué decir. Sobre su cabeza hay un letrero sarcástico, escrito por el ocupante romano que dice: "¡Éste es el rey de los judíos! ». Y todos los que hablan lo hacen para burlarse de él. Todos menos uno.

Les Sadducéens de cet Évangile ne sont pas vraiment intéressés à apprendre quelque chose de Jésus. Ils désirent simplement lui tendre un piège. Puisqu’ils ne croient pas à la résurrection, ils veulent montrer comment une telle croyance conduit à des conséquences ridicules. La réponse de Jésus est plutôt mystérieuse. En réalité, il semble qu’il veuille simplement leur montrer que c’est leur approche qui est ridicule. Ils essayent d’ « imaginer » ce qu’est la vie après la mort ; et cela est impossible, car on ne peut « imaginer » quelque chose qu’en utilisant des « images » tirées de notre vie actuelle, qui est limitée. Or, la vie après la mort est au-delà de toutes ces images et de toutes ces limites. Ce ne sera pas une nouvelle vie ; ce sera la même vie, mais libérée de toutes les limites de l’existence présente.

Le désir de voir Dieu traverse tout l’Ancien Testament. Plusieurs prophètes ont demandé explicitement de voir la face de Dieu, ou même, selon la belle expression d’Isaïe, de le voir « en se regardant l’un l’autre dans les yeux ».

La raison en est que la face -- ou le visage -- d’une personne, particulièrement ses yeux, est ce qui révèle le plus ce que cette personne porte en son coeur. C’est là qu’on lit l’amour ou la haine, la joie ou la douleur, l’exaltation ou l’affliction. Lorsqu’une personne désire voir la face de Dieu, elle veut non pas le connaître abstraitement mais savoir qui il est pour elle.

Luc nous dit que le Pharisien et le Publicain montèrent tous les deux au Temple pour prier. Le Pharisien pria vraiment, et sa prière pourrait bien être considérée humble. Il est vrai qu’il est conscient de sa justice, mais il sait que celle-ci est un don de Dieu. Il remercie Dieu de la grâce qu’il a reçue d’être un homme juste : « Mon Dieu, je te rends grâce parce que je ne suis pas comme les autres hommes... Je jeûne deux fois par semaine et je verse le dixième de tout ce que je gagne. » En réalité son attitude n’est pas très différente de celle de Paul dans la lettre à Timothée : « J’ai combattu le bon combat, j’ai fini la course, j’ai gardé la foi... » Quant au Publicain, il n’ose même pas lever les yeux vers le ciel. Il dit simplement : « Mon Dieu, prends pitié du pécheur que je suis! »

Nous avons deux personnages importants dans cette parabole : d’une part un juge qui ne craint pas Dieu et n’a d’égards pour personne ; d’autre part une veuve qui est faible, mais qui est convaincue de ses droits et est décidée de les faire valoir. À la fin, le juge donne à la veuve ce qu’elle demande, tout simplement pour qu’elle cesse de venir l’importuner.

Le thème des lectures de dimanche dernier était la foi (“Si vous aviez la foi, gros comme une graine de moutarde, vous diriez à cet arbre ‘déracine-toi et va te planter dans la mer’ et il vous obéirait”). Aujourd’hui les lectures de la Parole de Dieu nous parlent d’une dimension de la foi ou, si vous préférez, d’une conséquence de la foi : la guérison. La première et la troisième lectures nous parlent toutes deux explicitement de guérison -- et de guérison obtenue par la foi.