Homélies de Dom Armand Veilleux

2 juin 2020 – mardi de la 9 ème semaine paire

2P 3, 12-15a.17-18 ; Mc 12, 13-17

  

H O M É L I E

          Le fait le mieux attesté historiquement – même en dehors des Livres Sacrés -- concernant Jésus de Nazareth c’est qu’il a été jugé et exécuté par les autorités romaines sous une accusation de haute trahison.  Lorsque les Pharisiens, les Scribes et les Prêtres amenèrent Jésus à Ponce Pilate pour le faire condamner à mort et le faire exécuter par les autorités romaines, ils utilisèrent contre lui l’accusation suivante : « Nous avons trouvé cet homme mettant le trouble dans notre nation :  il empêche de payer le tribut à César... » (Luc 23,2). Il est donc important d’analyser attentivement l’événement rapporté dans le récit évangélique que nous venons de lire, puisque c’est l’événement qui fut utilisé par les autorités juives pour le faire exécuter comme un agitateur politique.

1 juin 2020 : Mémoire de Marie Mère de l’Église.

Gen. 3, 9-15.20 ou Ac 1, 12-14 ; Jean 19, 25-34

Homélie

           Au cours du Concile Vatican II, certains Pères conciliaires auraient voulu la proclamation d’un document consacré spécifiquement à la Vierge Marie, lui attribuant sans doute de nouveaux titres en plus de tous ceux que la Tradition et aussi la piété populaire lui ont conférés.  Le Concile opta plutôt pour parler de Marie au chapitre 8 de la Constitution dogmatique Lumen gentium, sur l’Église, situant Marie au cœur du Mystère du Christ et de l’Église,

31 mai 2020 - Pentecôte

Actes 2,1-11; 1 Cor 12,3...13; Jean 20,19-23

 

H O M É L I E

          Lorsque Jésus se manifeste à ses disciples le soir de Pâques, il leur annonce la Paix. Et pourtant, cette région où Jésus et ses disciples ont vécu est déchirée depuis très longtemps par la guerre. Plus d’un demi-siècle de négociations menées par des diplomates chevronnés n’ont en aucune façon rapproché les parties en conflit, malgré la signature de soi-disant accords de paix ponctuels. Et la volonté exprimée de nouveau récemment par Israël d’annexer les territoires palestiniens pourrait bien déclencher de nouveaux accrochages meurtriers.

30 mai 2020, samedi de la 7ème semaine de Pâques

Ac 28, 16-20.30-31 ; Jean 21, 20-25

Homélie

Avec la solennité de la Pentecôte, que nous célébrerons demain, se terminera le Temps liturgique de Pâques. Dans les Eucharisties fériales des sept dernières semaines, la première lecture, généralement tirée du Livres des Actes des Apôtres, nous a fait connaître le témoignage des premiers martyrs de la Foi et la vie de la première communauté chrétienne de Jérusalem, puis la prédication aux Nations au-delà du monde juif, et particulièrement le ministère de Paul.  La lecture de l’Évangile nous a raconté les apparitions de Jésus à ses disciples durant cette période et, depuis le début de cette dernière semaine, nous a fait lire les chapitres de l’Évangile de Jean nous rapportant les paroles de Jésus à ses disciples durant le dernier repas qu’il prit avec eux et sa longue prière à son Père durant ce même repas.  Il était donc tout normal qu’en ce dernier jour du Temps Pascal avant la Pentecôte, nous lisions les derniers versets des Actes des Apôtres et les derniers versets de l’Évangile de Jean.

29 mai 2020, vendredi de 7ème semaine de Pâques

Acte 25, 13-21 ; Jean 21, 15-19

Homélie

Durant la dernière Pâque que Jésus prit avec ses disciples, Pierre, avec son ardeur habituelle s’était déclaré prêt à suivre Jésus jusqu’au bout, même jusqu’à la mort. Jésus lui avait répondu : « Pierre, le coq ne chantera pas aujourd’hui, que tu n’aies par trois fois nié me connaître ». Et, de fait, quelques heures plus tard Pierre reniait Jésus trois fois et, rencontrant le regard de Jésus, il sortit et pleura amèrement.

28 mai 2020, jeudi de la 7ème semaine de Pâques

Actes 22,30 ; 23,6-11 ; Jean 17, 20-26

H O M É L I E

          Communiquer est essentiel à l'être humain dont la dimension sociale est un élément constitutif. De nos jours, non seulement la communication conserve toute l'importance qu'elle a toujours eue dans la vie humaine, mais elle a été en quelque sorte récupérée par ceux qui exercent ou veulent exercer le pouvoir.  Il n'y a pas tellement d'années, le pouvoir, dans la société était dans les mains de ceux qui contrôlaient l'argent ou le "capital".  Aujourd'hui il est dans les mains de ceux qui contrôlent la communication.  Il est donc important de réfléchir sur le sens qu'a la communication dans le plan de Dieu.  Jésus n'a-t-il pas envoyé ses disciples communiquer son message à toutes les nations ?  Quel est le sens de cette communication ?  Les textes bibliques de l'Eucharistie d'aujourd'hui nous éclairent là-dessus.

27 mai 2020 – mercredi de la 7ème semaine de Pâques

Actes 20, 28-38 ; Jean 17, 11b-19 

Homélie

Saint Luc, dans son Évangile, donne une grande importance à la longue montée de Jésus vers Jérusalem, où il sera jugé par le Sanhédrin puis confié par les chefs religieux au pouvoir romain, pour être mis à mort hors de la Ville. De même, dans son « deuxième livre », les Actes des Apôtres, il décrit l’activité de Paul comme une montée vers Jérusalem où il sera mis en accusation par les mêmes chefs religieux d’Israël, ce qui conduira à sa prise en charge par l’autorité romaine. Ce qui l’aménera à être envoyé à Rome où il sera finalement décapité.