Homélies de Dom Armand Veilleux

9 mai 2020 – Samedi de la 4e semaine de Pâques

Ac 13, 44-52 ; Jean 14, 7-14

Homélie

           En ces jours du Temps Pascal, la première lecture de la Messe continue de nous raconter les débuts de la prédication apostolique, d’abord à Jérusalem, puis à toutes les nations.  La lecture de l’Évangile est tirée de saint Jean, surtout, ces jours-ci, du récit des discours de Jésus à ses disciples avant sa passion. Le ton est très familier. Hier, Jésus leur disait qu’il allait vers son Père et leur Père, et qu’eux aussi connaissaient le chemin.  Thomas lui répliquait : « Nous ne savons même pas où tu vas, comment pourrions-nous en connaître le chemin ? ». Aujourd’hui il leur parle de son Père et il leur dit : « Dès maintenant vous le connaissez et vous l’avez vu. » Et cette fois-ci c’est Philippe qui lui rétorque : « Montre-nous le Père et cela nous suffit ». Et c’est pour Jésus l’occasion de leur expliquer que le Père et Lui sont un ; et donc quiconque connaît le Fils, connaît aussi le Père.

 8 mai 2020, vendredi de la 4ème semaine de Pâques

Actes 13:26-33; Jean 14:1-6

H O M É L I E

          Thomas est un personnage vraiment intéressant.  Il n'hésite jamais à intervenir même avec des questions qui n'ont rien de diplomatique.  Lorsque Jésus dit aux Apôtres qu'il va leur préparer une place près de son Père et qu'il reviendra les prendre avec lui, Thomas objecte : "Seigneur, nous ne savons pas où tu vas. Comment saurions-nous le chemin ?"  Et comme à chacune de ses interventions, Jésus le prend au sérieux et non seulement lui donne une réponse, mais lui fait une révélation importante : «Je suis la Voie, la Vérité et la Vie.  Nul ne vient au Père sinon par moi."

Homélie pour le jeudi de la 4ème semaine de Pâques

Ac 13, 13-25 ; Jean 13, 16-20

Homélie

          Les lectures tirées des Actes des Apôtres que nous lisons comme première lecture de la messe, chaque jour depuis la fête de Pâques, nous font voir ce que l’Église a de plus essentiel. Elle existe déjà depuis la Pentecôte, même si elle ne s’est évidemment pas encore donné les structures qu’elle se donnera par la suite pour réaliser sa mission.  Il n’est pas encore question d’un sacerdoce ordonné, qui apparaîtra plus tard, ni d’organisation en diocèses avec des évêques à leur tête, ni de structure centralisée, ni de conciles gardiens de l’orthodoxie…  Tout cela viendra plus tard et aura évidemment son importance.

6 mai 2020, mercredi de la 4ème semaine de Pâques

Actes 12, 24-13, 5;  Jean 12, 44-50

 

 H O M É L I E

 

C'est essentiellement de la Parole dont nous parlent les textes de la messe d'aujourd'hui.  Dans l'Évangile d'abord Jésus dit qu'il a été envoyé par son Père pour transmettre à l'humanité une Parole.  Il est lui-même cette Parole que le Père nous adresse, et dans cette unique Parole, le Père se dit tout entier, si bien que celui qui Le reçoit, Lui, reçoit le Père, et celui qui Le voit, Lui, voit aussi le Père.  Il est venu apporter la lumière au monde.  Et Jésus explique en quoi consistera le jugement dernier.  Ce ne sera pas un jugement venant de l'extérieur, porté par Dieu sur chaque personne.  Non, ce sera simplement la confirmation de l'état dans lequel chaque personne s'est mise en acceptant ou en refusant la Parole.  Nous nous inscrivons nous mêmes dans la ligne de la Vie ou de la mort, de la Lumière ou des ténèbres, en acceptant ou non la Parole de Dieu et en la laissant ou non transformer nos vies.

5 mai 2020 – Mardi de la 4ème semaine de Pâques « A »

Ac 11, 19-26 ;Jean 10, 22-30

 

H O M É L I E

           L’Évangile d’aujourd’hui, comme celui d’hier et celui de dimanche, nous parle toujours du Bon Pasteur. Cette image parlait évidemment beaucoup au gens de Galilée et de Judée à qui Jésus s’adressait.

4 mai 2020 – Lundi de la 4ème sem. de Pâques

Actes 11,1-18; Jean 10,11-18

H O M É L I E

          L’Évangile de ce matin continue celui d’hier, où Jésus se présentait comme le bon pasteur : "Bon pasteur" est la traduction habituelle.  Et pourtant le texte original grec doit se traduire, littéralement, par:  "Je suis le beau pasteur" ('o poimèn 'o kalós), comme le rappelait naguère le Cardinal Martini de Milan dans une lettre pastorale sur la beauté qui sauvera le monde.  En réalité il n'y a pas tellement de différence entre les deux car est véritablement beau ce qui est bon et vrai.  C'est toute la différence entre une vraie rose et une fleur de plastique, entre une personne authentique et quelqu'un qui essaye de tromper en jouant un rôle.  Lorsque nous rencontrons une personne admirable par sa générosité, son amour, sa fidélité, ne disons-nous pas: "quelle belle personne!" ? Et lorsqu'on nous raconte un récit particulièrement touchant, ne disons-nous pas : "quelle belle histoire!" ?  Eh! bien, c'est dans ce sens que Jésus est un "beau pasteur".  Il utilise cette image pour décrire la nature de ses relations avec nous.

3 mai 2020 - Quatrième dimanche de Pâques "A"

Actes 2,14...41; 1Pierre 2,20-25; Jean 10,1-10

H O M É L I E

           Nous ne sommes pas encore à la Pentecôte, mais la première lecture de la Messe d’aujourd’hui, tirée du Livre des Actes des Apôtres, nous décrit ce qui se passa le jour de la Pentecôte, tout de suite après la descente de l’Esprit Saint sur les Apôtres.  Pierre prit la parole et s’adressa à la foule des Juifs présents, venant de la Judée et de la Galilée mais aussi de tous les pays de la diaspora. Il fut si convainquant qu’environ trois mille de ses auditeurs reçurent son message et furent baptisés le jour-même.