Homélies du Père Jacques Pineault

A CHRIST ROI MATTHIEU 25, 31-46 (16)

Chimay : 26.11.2023

Frères et sœurs, c’est aujourd’hui le dernier dimanche de l’année liturgique. En ce jour, nous célébrons le Christ Roi de l’univers. Mais quand nous lisons les évangiles nous comprenons que le Christ n’est pas un roi à la manière des grands de ce monde. Beaucoup sont portés à utiliser la violence pour faire peser leur pouvoir sur leurs administrés. Ils sont plus attirés par le prestige que par l’attention aux plus pauvres. Nous devons oublier tous ces rois, ces chefs et ces présidents. La royauté de celui que nous honorons en ce jour n’est pas de ce monde.

A 32 MATTHIEU 25, 01-13 (12)

Chimay : 12.11.2023

Frères et sœurs, en ce dimanche, la seconde lecture (1Th 4,13-18) nous parle des défunts. Tout au long de ce mois de novembre, nous les portons dans notre prière. C’était la grande préoccupation des chrétiens de Thessalonique ; il y a eu beaucoup de deuils chez eux, paraît-il. Les membres de cette communauté éprouvent un chagrin que l’espérance de la résurrection semble ne pas transfigurer. À ceux qui sont inquiets pour le sort de leurs morts, Saint Paul rappelle que la résurrection du Christ est la promesse qui mènera les vivants et les morts à la rencontre du Seigneur ; mais quand ? Pour dissiper leurs préoccupations et leurs inquiétudes, Paul leur explique que la mort n’est pas un obstacle. Il leur ouvre les yeux sur ce qui se passe après la mort : nous serons pour toujours avec le Seigneur. Il ne s’agit pas d’une vague survie ni d’une réincarnation. Notre espérance en Jésus ressuscité s’enracine dans le témoignage des apôtres qui ont donné leur vie pour lui.

A 30 MATTHIEU 22,34-40 (13)

Rougemont : 29.10.2023

Frères et sœurs, les pharisiens, apprenant que Jésus avait fermé la bouche aux sadducéens, se réunirent, et l’un d’entre eux, un docteur de la Loi, posa solennellement une question à Jésus pour le mettre à l’épreuve : « Dans la loi, quel est le grand commandement ? » (Mt 22,35). La question méritait d’être posée car, dans le livre de la Loi des Juifs, il y en a 613. C’est une question fréquente chez les responsables juifs de l’époque.

A 31 MATTHIEU 23, 01-12 (8)

Chimay : 05.11.2023

Frères et sœurs, dans la lecture tirée du livre de Malachie (1,14b-2,2b.8-10) et dans l’Évangile de ce jour, chacun en prend pour son grade : les prêtres, le peuple, les scribes et les pharisiens. Plus grand est le pouvoir, plus grande est la responsabilité. Le prophète Malachie reproche aux prêtres de son temps de « pervertir l’alliance ». Ils ont pour fonction de se consacrer à Dieu et de chercher sa gloire. Ils doivent enseigner la loi qui leur a été confiée par Moïse. Or voilà qu’au lieu de penser à la gloire de Dieu, ils ne font que rechercher leur seul intérêt. Mais en leur montrant leur péché, le prophète les appelle à la conversion. Il leur rappelle que Dieu est un Père qui aime chacun de ses enfants.

Ce rappel à l’ordre s’adresse aussi à nous tous, prêtres et laïcs. À travers ces paroles du prophète, c’est Dieu qui nous parle aujourd’hui. Il nous invite à accueillir son amour et à nous laisser transformer par lui. Ce qui est premier, c’est précisément cet amour de Dieu pour chacun de nous. Quand nous nous en sommes écartés, il ne cesse de nous appeler à revenir vers lui de tout notre cœur. Son amour va jusqu’au pardon. Quels que soient nos torts, il n’a jamais cessé de nous aimer. Il ne veut que notre bonheur. Qui écoutons-nous le plus volontiers : celui qui trouve des accommodements avec la volonté de Dieu ou celui qui nous en annonce toutes les exigences ? Nous sommes donc incités à recentrer notre vie sur Dieu et à retrouver son amour. La foi est le fruit de la charité ou de l’amour, ainsi que de la vertu.

Dans l’Évangile, Jésus nous montre les pièges de l’autorité. S’adressant à la foule, il dénonce les comportements des scribes et des pharisiens. Mais ce qu’il dit pour eux vaut aussi pour chacun de nous. Qu’il s’agisse des autorités religieuses, politiques ou parentales, ces pièges sont les mêmes.

Premier piège : « Ils disent et ne font pas » (Mt 23,3). Nous reconnaissons tous le décalage entre nos belles paroles et notre vie de tous les jours. Le reproche de Jésus aux scribes et aux pharisiens ne pourrait-il aussi s’adresser à nous ? Il est important que chacun pratique ce qu’il enseigne. Un jour, Jésus a dit : « Il ne suffit pas de dire Seigneur, Seigneur pour entrer dans le Royaume des cieux, il faut faire la volonté de mon Père » (Mt 7,21). Nous avons été choisis pour annoncer l’Évangile du Christ, mais il importe que toute notre vie soit ajustée à cette Parole.

Deuxième piège : pratiquer l’autorité comme une domination et non comme un service. Jésus reproche aux scribes et aux pharisiens de lier « des fardeaux pesants » et d’en charger les épaules des gens ; mais eux-mêmes « ne veulent pas les remuer du doigt » (Mt 23,4). Ils ont l’avoir, le savoir et le pouvoir. Cela pourrait être un merveilleux moyen de servir les autres. Au lieu de cela, ils ne pensent qu’à dominer.

Troisième piège : vouloir paraître : « Ils agissent toujours pour être remarqués des hommes » (Mt 23,5). Nous connaissons tous cette tentation d’aimer paraître, de rechercher la considération et l’intérêt. Dans le sermon sur la montagne, Jésus nous recommande de n’agir que par amour pour Dieu et par amour pour nos frères sans chercher les louanges des hommes.

Quatrième piège : se croire important, avoir le goût des honneurs. « Ils aiment les places d’honneur dans les repas, les premiers rangs dans les synagogues, ils aiment recevoir le titre de Rabbi (Maître) (Mt 23,6-7). L’orgueil vient les détourner de Dieu et des autres. Jésus vient leur rappeler la valeur de l’humilité. Les titres et les honneurs ne sont pas mauvais en eux-mêmes. Mais le fait de les porter implique une responsabilité, un témoignage à donner, une mission à accomplir. On ne se grandit qu’en se mettant au service des autres. Cet humble service nous grandit aux yeux de Dieu comme au regard de nos frères.

Dans la lettre aux Thessaloniciens (1Th 2,7b-9.13), l’apôtre Paul nous donne un merveilleux exemple d’une attitude authentiquement chrétienne et authentiquement apostolique. Saint Paul, qui prend modèle sur le Christ serviteur, ne cache pas les épreuves endurées. Il se présente comme une mère pleine de tendresse pour ses enfants. Humble devant Dieu, il lui rend grâce pour eux. C’est en servant, plus qu’en écrasant ou en en jetant plein la vue que l’on se grandit. Plutôt que de se présenter comme apôtre du Christ et d’insister sur l’autorité qui lui vient de Dieu, il adresse aux chrétien un message plein de douceur et d’humilité. Il se veut serviteur de ceux à qui il annonce l’Évangile. Il manifeste envers tous un amour plein d’affection. Sa générosité est extrême. Elle ira jusqu’à offrir sa vie pour les chrétiens. L’attitude de Paul correspond à ce que nous recommande l’Évangile de ce jour. Elle s’inspire de l’amour qui vient de Dieu.

L’erreur des scribes et des Pharisiens était enracinée dans la contradiction entre ce qu’ils prêchaient et ce qu’ils pratiquaient. Il n’en était pas ainsi avec Jésus. Il enseignait la vérité en paroles et en actions. Jésus expliquait à ceux qui voulaient l’entendre qu’il était mieux de servir que d’être servi et que lui, Fils de Dieu, s’était fait homme pour nous servir. Il est mort pour nous afin que nous ayons la vie. C’est pour servir son troupeau qu’il a librement donné sa vie pour nous. En vérité, il est plus grand, infiniment plus grand que toute créature. Lui et son Père ne font qu’un. Il est le fils unique du Père, lui qui a daigné s’humilier jusqu’à laver les pieds de ses disciples (Jn 13).

Comment peut-on sonder le mystère du Fils de Dieu ? Comment peut-on saisir l’amour du Père ? Nous ne pouvons le comprendre ; peut-être même avons-nous peur de le contempler. C’est le Saint-Esprit qui nous révèle l’humilité de Dieu, doux et humble de cœur. Est-il possible que Dieu nous aime à ce point ? La réponse est : oui ! « Il s’est dépouillé de sa condition divine pour nous les hommes » (Ph 2,5-11). Il a pris la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes, et s’est humilité jusqu’à la mort sur une croix pour nous racheter. Personne d’aussi grand que le Christ n’a jamais foulé et ne foulera jamais cette terre.

Pour être vraiment saints nous devons d’abord être humbles. L’humilité est le remède de bon nombre de nos malheurs. L’humilité n’est pas l’humiliation, elle est l’acceptation joyeuse et sereine de notre condition de créature, d’être créé et aimé de Dieu. C’est la vertu qui sous-tend et définit toute la vie de Jésus. Il s’est soumis à la condition humaine pour servir et non pour être servi. Malgré les Pharisiens, malgré les trahisons de l’homme et les scandales continuels, le Christ sert encore, obéit encore et aime encore. « Imitez-moi car je suis doux et humble de cœur » (Mt 11,29). L’un des effets de l’humilité est la stabilité de l’âme, qui pacifie l’être tout entier et le rend réceptif à ce qu’il y a de beau et de bon en lui et dans le monde, comme font les tout-petits.

En ce dimanche, les textes bibliques nous provoquent à une véritable remise en question. Le Seigneur nous appelle à revenir vers lui et à nous ajuster à son amour. Il est notre compagnon de route et il chemine avec nous. En célébrant cette Eucharistie, nous le remercions de remettre à l’endroit ce qui était à l’envers dans nos vies.

A 29 MATTHIEU 22, 15-21 (14)

Chimay : 22.10.2023

Frères et sœurs, c’est aujourd’hui la Journée Missionnaire Mondiale qui a pour thème : « Des cœurs brûlants, des pieds en marche », thème qui se réfère à l’épisode des disciples d’Emmaüs (Lc 24,13-35). Cette journée clôture de fait la semaine missionnaire mondiale. À l’occasion de cette journée missionnaire, nous entendons des textes bibliques qui nous recommandent de recentrer notre vie sur Dieu. C’est le message que nous saisissons du livre d’Isaïe : « Je suis le Seigneur ton Dieu, il n’en est pas d’autre » (Is 45,6a). Ce Dieu qui se révèle est un Dieu libérateur et sauveur. Son message est adressé à un peuple qui vient de vivre une longue période d’exil. Il a été anéanti et humilié. Mais le prophète lui annonce de la part de Dieu qu’il va pouvoir retrouver sa dignité et sa fierté. C’est par Cyrus, un roi païen, que le Seigneur délivre son peuple déporté en Babylonie, montrant ainsi qu’il est le maître de l’histoire. « Je suis le Seigneur, il n’en est pas d’autre » (Is 45,6a).

Nous sommes tous appelés et envoyés pour annoncer Dieu dans nos vies, « la joie de l’Évangile ». C’est l’appel que nous adresse le pape François. Cette joie, nous avons à la rayonner et à la communiquer à notre monde qui en a bien besoin. Nous risquons de penser que c’est mission impossible. C’est vrai humainement, mais avec Dieu, tout est possible. Il se sert des petits et des humbles pour faire de grandes choses.

L’apôtre Paul a été appelé puis envoyé pour annoncer le Bonne Nouvelle de l’Évangile au monde païen. Cette annonce n’a pas été vaine. Chez les Thessaloniciens, elle a porté du fruit : « Nous nous souvenons que votre foi est active, que votre charité se donne de la peine, que votre espérance tient bon… » (1 Th 1,3). Leur foi et leur charité sont concrètes et actives, leur espérance solide. Paul découvre avec émerveillement que le principal travail c’est Dieu qui le fait dans le cœur des hommes. Et il rend grâce à Dieu. « Notre annonce de l’Évangile n’a pas été, chez vous, simple parole, mais puissance de l’Esprit Saint » (1Th 1,5b).

Cette lettre de Paul (1 Th 1,1-5) nous rejoint à l’occasion de la journée mondiale missionnaire. Lui-même a été un passionné de l’annonce de l’Évangile au monde païen. Par la suite, des hommes et des femmes ont quitté leur famille et leur pays pour partir comme missionnaires à l’autre bout du monde. Et actuellement, nos diocèses accueillent des prêtres venus de l’Inde, de l’Afrique et de divers autres pays. Ils sont envoyés chez nous pour nous aider à remettre tout l’Évangile dans toute notre vie.

Cette annonce de la bonne nouvelle a toujours rencontré des oppositions. L’évangile d’aujourd’hui nous montre des gens absolument opposés entre eux qui se mettent d’accord pour tendre un piège à Jésus. C’est ce qui se passe encore aujourd’hui. La tentation est grande de mettre hors circuit ceux qui nous remettent en question et nous poussent à changer. Leur parole nous gêne. Alors, on fait tout pour les compromettre. On va même parfois les accuser injustement d’actes qu’ils n’ont pas commis. Ainsi leur parole ne sera plus crédible.

Mais Jésus ne se laisse pas piéger. Sa réponse est sans appel ; tout d’abord, il dénonce l’hypocrisie. En utilisant la monnaie de l’empereur, il y a longtemps que les pharisiens et les partisans d’Hérode ont répondu à leur question. Mais surtout, Jésus ramène les choses à leur juste niveau. La pièce de monnaie que ses adversaires lui ont présentée porte la marque de César. C’est la preuve qu’ils bénéficient des institutions de l’État. Il est donc normal qu’ils lui rendent ce qui lui est dû. Les flatteries n’y feront rien. Jésus ne tombera pas dans le piège des pharisiens et des partisans d’Hérode. En effet, si à leur question il répond de ne pas payer l’impôt à l’empereur, il se mettra hors la loi romaine ; mais s’il soutient l’inverse, il sera taxé de collusion avec l’occupant romain, de trahison envers le peuple et envers Dieu, et il perdra toute crédibilité. Alors il renverse la ruse et prend les pharisiens la main dans le sac : leurs disciples ont bien la pièce sur laquelle figure l’empereur inscrit comme le divin César, le païen idolâtré. Et la scène se déroule dans l’enceinte du Temple, alors que Jésus en a chassé les marchands peu de temps auparavant. Les pharisiens sont donc eux-mêmes proches de la collusion avec l’occupant.

Jésus refuse le piège de la compétition et de l’opposition où il faudrait choisir entre Dieu et l’empereur. « Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu » (Mt 22,21). Cette parole de Jésus est devenue tellement courante qu’elle fait partie des locutions célèbres. Pourtant, pour la comprendre vraiment, il faut la remettre dans son contexte. Le pouvoir de César ne porte que sur l’ordre profane. Il s’agit alors de remettre le pouvoir profane à sa juste place et de rendre à Dieu ce qui est à Dieu. Mais alors réfléchissons : qu’est-ce qui est à Dieu ? Et que lui rendre ? Si Dieu est créateur et maître de l’histoire, donnant à accueillir son Royaume ici et maintenant, comment mieux percevoir sa présence au cœur de la société ? Prenons le temps de méditer cette question pour nous aujourd’hui. Au fond, qui ou quoi dirige ma vie ? Mon compte en banque ? Mon égo ? Mes petits bonheurs d’occasion ? Mon désir de reconnaissance ou de puissance ? Ou bien ma foi en Dieu, en l’Évangile, est-elle le capitaine de ma vie ? Tout le monde a le choix, mais beaucoup ne veulent pas choisir.

Rendre à Dieu ce qui lui est dû, c’est peut-être d’abord l’accueillir dans notre vie, s’imprégner de son amour. Nous ne devons pas être de simples consommateurs de la foi ou des sacrements. Cette espérance qu’il met en nous est comme une lumière qu’il faut communiquer au monde entier. Nous sommes tous appelés à être des acteurs et des constructeurs de la communauté chrétienne ; c’est dans ce monde tel qu’il est que nous avons à témoigner de la bonne nouvelle de l’Évangile. Beaucoup le font au péril de leur vie. Mais rien ne peut empêcher la Parole de Dieu de produire son fruit. La marque que nous portons est celle de Dieu. Au jour de notre baptême, nous avons été marqués de la croix du Christ. C’est une marque indélébile qui oriente toute notre vie. Ainsi ceux qui ressemblent au Christ par leur vie, leur conduite et leurs vertus, se modelant sur lui, rendent vraiment visible l’image de Dieu.

En célébrant cette Eucharistie, nous voulons rendre au Seigneur, ce qui lui revient. Nous lui offrons tous les actes de foi, d’espérance et de charité qui émaillent de nos vies et de celles de tous nos frères et sœurs. Avec lui nous nous engageons à tout faire pour que l’amour l’emporte sur la haine et la violence. Il est avec nous pour que l’Évangile soit annoncé dans le monde entier.

A TOUSSAINT MATTHIEU 05,01-12a (9)

Chimay : 01.11.2023

Frères et sœurs, en ce jour de Toussaint, beaucoup ont choisi de revenir vers leur paroisse d’origine. Ce qui les motive, c’est le souvenir de leurs défunts. Nous sommes comme ces femmes qui se sont rendues au tombeau du Christ pour lui rendre un dernier hommage. Mais comme elles, nous devons entendre cette parole qui leur a été adressée : « Ne cherchez pas parmi les morts Celui qui est vivant » (Lc 24,5). Et nous n’oublions pas cette autre parole du Christ : « Dieu n’est pas le Dieu des morts mais des vivants » (Lc 20,38).

A 28 MATTHIEU 22, 01-14 (14)

Chimay : 15.10.2023

Frères et sœurs, la Parole de Dieu nous habille constamment le cœur. Elle nous rejoint dans la situation qui est la nôtre et nous renouvelle. Le prophète Isaïe aujourd’hui (25,6-10a) s’adresse à un peuple qui vit une situation difficile. Son message cherche à le raffermir dans sa foi. Il annonce une intervention de Dieu qui opérera un renversement radical non seulement du sort d’Israël mais aussi de tous les peuples. Il annonce le salut offert par Dieu, l’abolition de la mort et du deuil, la consolation pour ceux qui pleurent, la fin de l’humiliation d’Israël, et une fête à laquelle tous les peuples sont conviés. Jésus précisera que les mauvais comme les bons sont invités aux noces car tous les hommes sont aimés de Dieu. À nous de diffuser cette bonne nouvelle si nous voulons hâter ce jour du grand festin entrevu par Isaïe.