Vendredi Saint - Mars 2018
Frères et sœurs, la liturgie du Vendredi saint est sobre, dépouillée et il règne, en ce jour, une atmosphère silencieuse, austère voire pesante. Nous venons de réentendre le récit de la Passion qui, après la trahison, la violence et la mort, se termine par cette mise au tombeau qui nous plonge comme devant un vide, une absence, une attente. Alors oui, bien sûr, l’atmosphère devrait être lourde. Pourtant, nous le savons, chaque fois que nous perdons un être cher, sa mort apporte comme une lumière sur sa vie, sur le fil de sa vie que nous lisons et comprenons enfin : voilà qui il était et c’était beau, et c’était bon. C’est à cette même lumière que nous pourrions relire la mort de Jésus, sa mort éclairant sa vie et sa vie éclairant sa mort.