Homélies du Père Jacques Pineault

C PÂQUES 05 JEAN 13,31-33a.34-35 (12)

Frères et sœurs l’Évangile que nous venons d’entendre nous rapporte une partie de « l’entretien suprême » de Jésus avec ses disciples. C’était au soir du Jeudi Saint. Jésus vient de laver les pieds de ses disciples. Judas est sorti pour le trahir. Dans le récit de ce dimanche, deux choses nous frappent : la première c’est la glorification ; l’heure de la mort est, pour Jésus, l’heure où il va être glorifié par le Père. La deuxième c’est le commandement qu’il leur laisse. C’est un commandement qui résume toute sa vie : « Comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres » (Jn 13,34).

C PÂQUES 04 JEAN 10,27-30 (15) Chimay :

08.05.2022

Frères et sœurs, dans l’Évangile de ce dimanche, Jésus se présente à nous comme le « bon berger ». « Mes brebis écoutent ma voix, je les connais et elles me suivent » (Jn 10,27). Ces paroles de Jésus nous aident à comprendre que nous ne pouvons pas nous proclamer disciples de Jésus si nous n’écoutons pas sa voix. Il ne s’agit pas seulement d’une écoute de l’oreille mais d’une écoute du cœur. Cela nous engage à suivre le Christ, à lui faire confiance et à mettre en pratique ce qu’il nous dit.

C PÂQUES 01 JEAN 20, 01-09 (10)

Chimay :17.04.2002

 

Frères et sœurs, en ce dimanche de Pâques, nous célébrons avec tous les chrétiens la résurrection du Christ. Il s’agit de sa victoire sur la mort et le péché. Cet événement s’est produit sans que personne ne puisse le voir ni le décrire. Du plus grand mystère de l’histoire, il n’y a pas de témoins directs, ni de caméras cachées pour nous le faire voir.

C PÂQUES 03 JEAN 21,01-19 (14)

Chimay : 01.05.2022

         Frères et sœurs, l’Évangile de ce dimanche nous rapporte la troisième apparition de Jésus ressuscité à ses disciples. Cet événement a lieu sur les rives du lac de Galilée. Tout commence par une décision de Simon Pierre d’aller à la pêche. Lui et ses compagnons étaient désœuvrés depuis une dizaine de jours.  Que faire quand on n’a plus rien à faire : aller à la pêche ? Une pêche qui s’est d’ailleurs avérée infructueuse. C’est là, dans cette situation d’échec et d’ennui que Jésus rejoint ses disciples. Il se présente à eux sur les rives du lac, mais ils ne le reconnaissent pas. Personne ne s’imagine que Jésus est revenu des morts. C’est d’ailleurs dans des situations semblables que personne ne pense que Dieu nous accompagne, n’est-il pas vrai ?

C RAMEAUX LUC 22,14-23,56

(13) Chimay :

10.04.2022

 Frères et sœurs, au début de cette célébration, nous avons entendu le récit de l’entrée de Jésus à Jérusalem. Les quatre évangélistes ont rapporté l’événement avec précision. La foule populaire des faubourgs de Jérusalem acclame le Christ-Roi sans savoir qu’elle lui ouvre la route vers la croix. Les acclamations de la foule ont été pour lui un triomphe très modeste mais incontesté. Cet événement annonce la gloire qui est déjà la sienne. Mais tout au long de cette célébration, nous découvrons que ce chemin de gloire se révèle être un chemin de souffrance, de dépouillement et de confiance. « Père entre tes mains, je remets mon esprit » (Lc 23,46).

C PÂQUES 02 JEAN 20,19-31 (12)

Chimay : 24.04.2022

Frères et sœurs, en ce deuxième dimanche de Pâques, la communauté chrétienne célèbre ce que l’évangile de Jean appelle « le premier jour de la semaine » (Jn 20,19). La première expérience pascale, en effet, celle des femmes puis des disciples, eut lieu en un tel jour. Pour ceux qui croient au Christ ressuscité, le dimanche remplace désormais le sabbat, septième et dernier jour de la semaine. Le nouveau cycle hebdomadaire est enclenché. Le huitième jour devient, au lieu du septième, le premier jour du monde nouveau. On entre dans cette nouvelle création par une nouvelle naissance, le baptême, et ses membres sont comme des enfants nouveau-nés, avides du lait pur de la Parole de Dieu (1 Pi 2,2). Ce huitième jour était celui où les baptisés de Pâques déposaient leur vêtement blanc.

C CARÊME 05 JEAN 08,01-11 (17)

Chimay : 03.04.2022

 

Frères et sœurs, « Jeter la première pierre » à quelqu’un, c’est être le premier à le critiquer et à le condamner. Si cette expression est à prendre au sens figuré dans notre société occidentale, ce n’est malheureusement pas le cas partout dans le monde. La lapidation était une forme d’exécution dans laquelle un groupe d’individus lançait des pierres sur une personne jusqu’à ce que cette dernière décède d’un traumatisme : décès physique, décès psychologique, c’est le même meurtre. La lapidation a été attestée comme une forme de punition pour de graves méfaits depuis l’Antiquité. Son adoption dans certains systèmes juridiques contemporains a suscité la controverse au cours des dernières décennies. Toutefois, la lapidation aurait été appliquée au premier siècle de notre ère ainsi que le suggèrent, dans le Nouveau Testament, l’épisode de la femme adultère de l’Évangile selon Jean d’aujourd’hui : « Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter une pierre » (Jn 8,7) ou, dans les Actes des Apôtres, le récit du martyre d’Étienne, le premier diacre de l’Église (Ac 6,54-60). À l’époque de Jésus, la lapidation était la peine qui punissait l’adultère, considéré comme un péché très grave (Lv 20,10 et Dt 22,24).