Homélies du Père Jacques Pineault

A 06 MATTHIEU  05,17-37 (9)

Chimay : 12.02.2023

Frères et sœurs, la Parole de Dieu de ce dimanche nous parle d’un Dieu qui a vu la misère de son peuple (Ex 3,7). Cette misère, c’est celle qui vient du péché, de l’égoïsme et des divisions. Le grand projet de Dieu, c’est de nous en libérer. Toute la Bible nous dit qu’il est venu « chercher et sauver ceux qui étaient perdus » (Lc 19,10).

A 05 MATTHIEU 05,13-16 (13)

Chimay : 05.02.2023

Frères et sœurs, la Parole de Dieu de ce dimanche nous parle d’un Dieu qui nous guide vers la vraie lumière. « Que votre lumière brille devant les hommes : alors, voyant ce que vous faites de bien, ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux » (Mt 05,16). De même le prophète Isaïe s’adressait à des gens de bonne foi qui cherchaient à plaire à Dieu. On pensait que Dieu attendait de somptueuses cérémonies et les meilleurs fruits de la terre. Mais le vrai Dieu n’est pas ainsi. Son bonheur ? c’est de voir que le droit et la justice animent les relations entre les hommes. Sa joie ? c’est que nous vivions ensemble comme des frères.

A 02 JEAN 01,29-34 (15) Chimay :

15.01.2023

Chers frères et sœurs, Jean Baptiste voit Jésus venir vers lui. Mais que veut dire « voir venir » ? Rappelons-nous la parabole du semeur : « Je leur parle en paraboles, parce qu’en regardant ils ne voient point, et qu’en écoutant, ils n’entendent pas et ne comprennent pas » (Mt 13,13). Ainsi peut-on regarder de ses yeux et ne pas voir ce qui vient, Celui qui vient. C’est encore ce que relate le livre de l’Exode à propos du Pharaon, dont le cœur est endurci et qui ne tiendra aucun compte des prodiges accomplis par Moïse et que pourtant il voit de ses yeux (Ex 8,15).

A 04 MATTHIEU 05,01-12a (13)

Chimay : 29.01.2023

 

Frères et sœurs, saint Matthieu aujourd’hui nous fait méditer sur les Béatitudes. Jésus y manifeste le désir de Dieu de conduire les hommes au vrai bonheur. Ce message était déjà présent dans la prédication des prophètes : Dieu proche des pauvres et des opprimés libère de ceux qui les maltraitent (Ps 35). Mais dans sa prédication Jésus suit un chemin particulier : il commence avec le terme bienheureux, il poursuit avec l’indication de la condition pour être bienheureux et il conclut en faisant une promesse. Le motif de la béatitude, c’est-à-dire du bonheur, ne réside pas dans la condition requise – pauvres de cœur, ceux qui pleurent, ceux qui ont faim et soif de justice, les persécutés – mais dans la promesse qui la suit, accueillir avec foi le don de Dieu. Ce n’est pas un mécanisme automatique, mais un chemin de vie à la suite du Seigneur. On n’est pas bienheureux si on n’est pas converti, en mesure d’apprécier et de vivre les dons de Dieu. « Convertissez-vous et croyez à la bonne nouvelle » (Mc 1,15).

A ÉPIPHANIE MATTHIEU 02,01-12 (14)

Chimay : 08.01.2023

Frères et sœurs, nous avons entendu les paroles d’Isaïe adressées à la ville sainte de Jérusalem. Elles nous appellent à nous lever, à sortir de nos fermetures, à sortir de nous-mêmes et à reconnaître la splendeur de la lumière qui illumine notre existence : « Debout, Jérusalem, resplendis ! Car elle est venue ta lumière, et la gloire du Seigneur s’est levée sur toi » (Is 60,1). Cette lumière, cette gloire du Seigneur, c’est celle qu’ont vue les mages en un enfant couché dans une mangeoire.

A 03 MATTHIEU 04,12-23 (12)

Chimay : 20.01.2023

Frères et sœurs, « le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière ; et sur les habitants du pays de l’ombre, une lumière a resplendi » (Is 9,1). Pour nous chrétiens d’aujourd’hui, cette lumière c’est le Christ et sa Parole. C’est ce que vient de nous rappeler le pape François en instituant cette journée de la Parole de Dieu. Il nous invite à remettre le Christ au centre de nos vies ; lui seul a les paroles de la Vie éternelle (Jn 6,68). Elles sont lumière et nourriture pour notre vie de tous les jours.

A SAINTE MARIE, MERE DE DIEU LUC 02,16-21 (11)

Chimay : 01.01.2023

Frères et sœurs, nous regardons aujourd’hui Marie, Mère de Dieu, Mère de l’Église et Mère de l’espérance. Marie a traversé plus d’une nuit dans son chemin de mère. Dès sa première apparition dans les Évangiles, sa figure se détache comme si elle était le personnage d’un drame. Était-ce facile de répondre par un « oui » à l’invitation de l’ange Gabriel ? Et pourtant, femme encore dans la fleur de la jeunesse, elle répond « oui », alors qu’elle ne savait rien de la destinée qui l’attendait. À cet instant, Marie nous apparaît comme une des nombreuses mères de notre monde, courageuses jusqu’à l’extrême, quand il s’agit d’accueillir en leur sein, l’histoire d’un nouvel homme à mettre au monde. Ce « oui » est le premier pas d’une longue liste d’obéissances – qui accompagneront son itinéraire de Mère de Dieu. Ainsi Marie apparaît dans les Évangiles comme une femme qui, souvent, ne comprend pas tout ce qui se passe autour d’elle, mais « qui médite chaque parole et chaque événement dans son cœur » (Lc 2,19).