Homélies du Père Jacques Pineault

C CHRIST-ROI LUC 23, 35-43

(14) Chimay : 20.11.2022

Frères et sœurs, la fête du Christ Roi marque la fin de l’année liturgique. C’est vrai que le Christ est roi. Mais comme il le dit lui-même, sa royauté n’est pas de ce monde. Elle n’est pas dans les couronnes, ni dans la soif du pouvoir. Sa seule puissance est celle d’un amour sans limite, qui transforme les cœurs et le monde. Offrant sa vie par amour, Jésus est le roi de tous les hommes. Mais le premier à le suivre dans son règne est un malfaiteur crucifié auprès de lui. La Rédemption est en marche, et elle commence par un bandit, mais un bandit qui a compris qui est Jésus : le Roi de l’Univers. C’est ce message que voudraient nous faire comprendre les lectures bibliques de ce dimanche.

C CHRIST-ROI LUC 23, 35-43 (10)

Chimay : 19.11.2022

Frères et sœurs, les paroles que Jésus prononce pendant sa Passion atteignent leur sommet dans le pardon. Jésus pardonne à tout le monde : « Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font » (Lc 23,34). Ce ne sont pas seulement des paroles, car elles deviennent un acte concret dans le pardon offert au « bon larron » qui était lui aussi sur la croix, à côté de Jésus. Il meurt à côté de Jésus, de la même mort que Jésus, à la même heure que Jésus, grâce à ses péchés. Saint Luc parle de deux malfaiteurs crucifiés avec Jésus qui s’adressent à lui, mais avec des comportements opposés.

C TOUSSAINT MATTHIEU 05,01-12a (9)

Chimay : 01.11.2022

Frères et sœurs, en cette fête de la Toussaint, tout comme au jour de Pâques, nos églises accueillent plus de fidèles que les autres dimanches. Ils sont nombreux ceux et celles qui ont choisi de revenir sur leur paroisse d’origine. Ce qui les motive tous, c’est le souvenir de leurs parents défunts. Mais en cette fête de tous les saints, nous devons aussi réentendre cette parole de l’Évangile : « Ne cherchez pas parmi les morts celui qui est vivant » (Lc 24,5). Et nous n’oublions pas cette réponse du Christ : « Dieu n’est pas le Dieu des morts mais des vivants » (Lc 20,38).

C 33 LUC 21, 05-19 (14) Chimay :

13.11.2022

Frères et sœurs, aujourd’hui est l’avant dernier dimanche de l’année liturgique. La Parole de Dieu nous annonce le basculement vers un monde nouveau. L’arrogance et l’impiété n’y auront plus leur place. Le mal n’aura pas le dernier mot. Le jour du Seigneur viendra comme un Soleil de justice qui apportera la guérison de toutes les injustices de notre monde.

C 31 LUC 19,01-10 (15)

Chimay : 30.10.2022

 

Frères et sœurs, la Parole de Dieu de ce jour nous invite à tourner notre regard vers l’infinie miséricorde de Dieu envers les pécheurs que nous sommes. Le Seigneur veut nous sortir de cette situation de faiblesse dans laquelle nous nous enfonçons, un peu comme dans des sables mouvants qui nous tirent par le fond. Bien-sûr, avec la grâce de Dieu, nous sommes tous appelés à nous convertir. À la misère des hommes répond la miséricorde de Dieu. Cette bonne nouvelle est aujourd’hui pour nous le point de départ d’une grande espérance.

C 32 LUC 20,27-38 (14)

Chimay : 06.11.2022

Frères et sœurs, il est heureux que les textes bibliques de ce dimanche nous parlent de la résurrection. Ces jours-ci, nous nous sommes rendus au cimetière pour un temps de recueillement et de prière. Beaucoup ont demandé que des messes soient célébrées pour ceux et celles qui nous ont précédés. Nous les confions tous à la miséricorde du Seigneur. Et bien sûr, nous n’oublions pas les victimes des guerres, de la violence et des catastrophes. Ce qui motive notre prière, c’est notre foi en la résurrection. La foi en la résurrection des morts se fonde sur la certitude que Dieu n’est pas le Dieu des morts mais des vivants. C’est précisément cette bonne nouvelle que nous trouvons dans les textes bibliques de ce jour.

C 30 LUC 18, 09-14

Chimay : 23.10.2022

Frères et sœurs, en ce dimanche des missions, le pape François nous rappelle le rôle missionnaire de l’Église. Nous, chrétiens, nous sommes tous des missionnaires, chacun à notre façon. Notre pensée et notre prière vont spontanément pour ces prêtres, religieux et laïcs qui ont quitté leur famille et leur pays pour porter l’Évangile sur d’autres continents, souvent au péril de leur vie. Et nous n’oublions pas ceux qui viennent chez nous pour nous évangéliser. Notre mission à tous, c’est d’annoncer la bonne nouvelle de la miséricorde de Dieu. L’harmonie universelle dépend désormais de nous, mais tout se passe selon le désir de Dieu. Et pour mieux répondre à cette mission qui est la nôtre, nous nous mettons à l’écoute de la Parole de Dieu.

Le livre de Ben Sira le Sage (35,15-22) nous invite à rectifier l’image que nous nous faisons de Dieu. « Dis-moi quelles sont tes images de Dieu et je te dirai quel Dieu tu fréquentes ». Dans le secret de notre cœur, quel Dieu voyons-nous spontanément ? Un juge imbu de sa puissance ? Un comptable impitoyable ? Un policier, un œil de Caïn, à qui rien n’échappe ? Ou mon Dieu serait-il celui de Jésus-Christ, c’est-à-dire un Dieu qui se fait tout proche, tout petit, tout humble ? Un Dieu qui emprunte le visage d’un enfant, d’un ami, d’un collègue ou d’un parent pour me porter secours ou me dire qu’il m’aime ? Un Dieu à l’écoute de qui je suis et qui m’accompagne sur le chemin de la vie peu importe le parcours tordu que j’emprunte ?